Les gaudes font également l’objet d’une préparation assez simple et proche de la précédente, consistant à cuire une farine dans un liquide pour obtenir une bouillie plus ou moins épaisse.
Suzanne fait bouillir une grande quantité d’eau dans une casserole. Elle saisit le gros sel et en verse une bonne poignée. Elle attrape le paquet de gaudes et y plonge une louche ; elle verse progressivement cette farine en pluie fine dans l’eau bouillante, tout en remuant énergiquement pour éviter la formation de catons 295. Ayant l’habitude, là encore, de mesurer au jugé, elle rajoute des gaudes jusqu’à ce que le mélange lui semble satisfaisant. Elle préfère en mettre un peu trop, quitte en cours de cuisson à devoir rajouter de l’eau plutôt que de devoir reverser de la farine. Elle remue jusqu’à ce que l’ébullition reprenne. Le mélange s’épaissit rapidement ; elle couvre alors la casserole pour éviter les éclaboussures. Elle soulève de temps en temps le couvercle et donne un coup de cuillère pour s’assurer que la bouillie n’accroche pas. Moins de trois quarts d’heure après le début de la préparation, Suzanne juge la cuisson terminée et sert les assiettes des commensaux.
Régionalisme de grumeaux.