5.4.2.1. Déroulement de la manifestation

Chaque année au mois de juillet, depuis 1978 se déroule à Bény « la fête du poulet de Bresse », organisée par l’Amicale des sapeurs pompiers. L’attraction phare de ce dimanche consiste en un repas dont le plat principal est du poulet de Bresse rôti à la broche. Plusieurs services se succèdent durant la journée : un à trois à midi selon l’affluence, un autre le soir.

Pour l’occasion, de grandes tentes, ainsi qu’un camion sono, sont installés en carré, devant les vestiaires du stade de la commune, de façon à créer une piste centrale. L’une d’elles est réservée à la buvette tandis qu’une autre sert aux préparations culinaires : les bénévoles s’activent autour des friteuses, coupent les morceaux de poulets, lavent la salade, remplissent les plats, etc. Sous les autres pavillons sont disposées de longues tables pouvant accueillir près d’une vingtaine de commensaux. Quelques autocollants du Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse ont été répartis entre les couverts. Derrière le bâtiment des vestiaires, légèrement en retrait, un groupe de sapeurs-pompiers se charge de la cuisson des poulets. Les volailles sont embrochées par demi-douzaines sur de longues tiges reliées entre elles par des rouages et des chaînes de vélo et entraînées par de petits moteurs électriques. Sous le regard attentif des pompiers, les poulets tournent tout doucement au-dessus des braises, régulièrement ravivées.

Le public arrive en fin de matinée pour s’assurer d’être servi au premier service. Autrement, il faudra attendre 14h pour qu’une table se libère. Sur le parking, les véhicules des commensaux encerclent progressivement le camion du volailler, garé en évidence à l’entrée du stade. Une file d’attente, devant un petit chapiteau rond, se constitue pour acheter les billets. Les commensaux réservent une table en fonction de leurs affinités ; puis certains vont saluer des amis à la buvette. Le menu est chaque année à peu près identique : une tranche de pâté croûte, un quart de poulet de Bresse accompagné de salade verte et de frites, du fromage blanc, un fruit et un café. Les discussions lors du repas sont celles qui ont généralement cours dans de telles circonstances : histoires locales, échanges de nouvelles sur les uns et les autres, impressions personnelles sur la qualité des mets, le prix du repas, les changements, etc. Le service est pris en charge par des bénévoles, parents, amis et voisins des sapeurs-pompiers. En fin de repas, alors qu’un deuxième service, plus limité, se met en place, des animations, différentes chaque année, sont proposées aux commensaux pour prolonger leur journée : démonstrations sportives, spectacles burlesques, concours de danse, etc. Des personnes, souvent plus jeunes, qui n’ont pas participé au repas, viennent dans l’après-midi assister aux activités. Un animateur professionnel, ainsi qu’un orchestre, ont également été embauchés pour cette manifestation. Puis, en fin d’après-midi, avant le service du soir, se déroule depuis des années le concours du meilleur mangeur de poulet qui récompense le concurrent à la fois le plus rapide et le plus raffiné. Enfin, après le repas du soir (identique), les amateurs de danse rétro poursuivent la fête jusque dans la soirée.

En 2001, ce sont près de 300 poulets qui ont été cuits pour fournir le millier de repas (700 à midi) qui ont été servis au cours du dimanche par les quatre-vingts bénévoles. Mais certaines années, cette fête a atteint les 2 000 couverts. Si certaines personnes viennent en famille, regroupant parfois trois générations, les retraités restent majoritaires si bien que dans l’ensemble, les commensaux sont assez âgés, surtout au cours du premier service. Mais les personnes plus jeunes sont néanmoins largement présentes lors de cette manifestation puisque ce sont elles qui ont à charge l’organisation du repas : les quatre-vingts bénévoles sont les amis, compagnes, enfants des sapeurs-pompiers en activité.