Depuis que les organisateurs ont reçu des plaintes, le cochon n’est plus tué en public ; il est déposé, tout juste saigné, au centre de la “scène”.
Avec un grand soin, l’animal est nettoyé : le saigneur et ses assistants le frottent à la grosse brosse, déversent quantité d’eau et le grattent à l’aide d’un couteau.
Lorsque le saigneur attrape une hache pour fendre la colone, les spectateurs réagissent vivement : frissons exagérés pour les uns, interjections d’appréhension pour les autres, rires sarcastiques pour certains.
La démonstration s’arrête avant la découpe de la carcasse. Le porc ne suscite alors plus aucun interêt ; il reste suspendu tandis que les spectateurs vont faire leurs achats.
Si toutes les charcuteries sont à l’honneur, le civier occupe une place importante sur les bancs des charcutiers.
Dans un coin de la halle, le saigneur a fait cuire le boudin. Certains badauds viendront lui réclamer un morceau.