Relations de voisinage, perceptions mutuelles et rapport aux espaces communs

Deux dimensions des relations de voisinage seront développées ici. La première se rapporte à l’approche de la nature des relations de voisinage. La seconde concerne le sens que les habitants donnent à ces relations, la façon dont ils les vivent. Comment perçoivent-ils ces relations ? En sont-ils satisfaits ou non ? Expriment-ils le désir d’entretenir davantage de relations ou au contraire d’en limiter la fréquence ou l’intensité ?

Ces deux dimensions seront articulées l’une l’autre dans l’analyse car la façon dont les gens perçoivent et donnent sens aux relations de voisinage fait partie de la réalité de ces relations. Les déclarations des gens concernant leurs pratiques peuvent être pour une part dépendantes du sens qui leur est conféré. Les pratiques de voisinage peuvent être sous ou surestimées, valorisées ou occultées selon la façon dont elles sont vécues et ce à quoi elles renvoient. Les éventuels décalages entre pratiques réelles et perceptions des pratiques sont à ce titre un indicateur du rapport que les habitants entretiennent avec leurs voisins.