2.2. Les actifs sont isolés au sein des résidences

Il y a processus de stigmatisation des actifs car ils sont isolés au sein des résidences. Ils entretiennent peu de relations avec les autres habitants et plutôt des relations du type «bonjour-bonsoir». Lorsqu’ils déclarent avoir discuté avec d’autres habitants, ils font surtout référence à des discussions brèves et ponctuelles. Ils reçoivent et sont reçus très peu et c’est principalement à l’occasion de circonstances exceptionnelles. Rares sont ceux qui ont déjà effectué des activités à l’extérieur de la résidence avec des gens de l’immeuble et qui entretiennent des relations d’amitié avec d’autres résidents. Au contraire, les étudiants entretiennent plus souvent des liens forts avec d’autres étudiants habitant les résidences. Ils reçoivent plus souvent et de façon fréquente et régulière. Ces réceptions sont fondées sur des relations d’amitié et sont plutôt conviviales (les étudiants dînent ou déjeunent ensemble). Ils effectuent aussi plus souvent des activités à l’extérieur de la résidence avec d’autres habitants (des étudiants) ; ces sorties sont festives.

Il y a très peu de relations entre les étudiants et les actifs. Les étudiants ont plutôt tendance à éviter la compagnie des actifs. Ces relations ne vont pas de soi. Elles apparaissent plutôt impropres ou impliquant des tensions entre les habitants, notamment lorsqu’elles prennent place au sein des espaces communs. Elles sont mieux vécues et perçues lorsqu’elles s’actualisent dans un cadre ou un contexte ‘‘balisé’’ (par exemple lors du «pot d’accueil» organisé en début d’année).