CHAPITRE 3 : LE PROFIL LINGUISTIQUE DES TERMES DE L’ÉCONOMIE ET DU COMMERCE. ÉTUDE COMPARATIVE

Nous allons, dans ce chapitre, observer les termes que nous avons collectés, et dont la liste par ordre de fréquence décroissante figure dans les pages précédentes. Dans un premier temps, nous les analyserons d’un point de vue morphologique. En ce qui concerne les termes simples, nous verrons qu’un grand nombre de ces termes sont en fait le résultat d’une dérivation par préfixation et suffixation. Nous passerons en revue les différents affixes présents dans le corpus, leur signification, et leur productivité. Nous procéderons de même pour les termes complexes, c’est-à-dire que nous verrons quel est leur mode de composition, et quels sont les modèles de composition les plus productifs.

Nous essaierons ensuite de dresser un profil sémantique des termes. Pour ce faire, après avoir établi quatre grandes catégories, quatre domaines (l’économie, le commerce, la finance et l’inflation), nous verrons quelle est la répartition des termes selon ces catégories. Il convient de remarquer que ces catégories constituent essentiellement des hypothèses de travail. En effet, on peut considérer que l’économie englobe tous les autres domaines, et que l’inflation n’est pas un domaine à proprement parler. Cette séparation en quatre domaines s’est faite sur la base de l’observation des termes de notre corpus, et n’a pour but que de nous permettre de mieux cerner l’information véhiculée par les textes qui figurent dans notre corpus. Elle nous a effectivement permis de constater des phénomènes intéressants, par exemple le fait que seuls 6,5% des termes appartiennent au domaine de l’inflation, mais qu’en même temps ce domaine “ concentre ” des termes ayant une fréquence particulièrement élevée.

Nous observerons ensuite la création néologique et les emprunts lexicaux dans notre corpus, et de façon plus large, dans la langue de l’économie. Dans un premier temps, nous observerons les processus de création néologique en portugais du Brésil, afin de mieux comprendre ces mêmes processus dans la langue de l’économie. Nous procéderons de la même façon pour ce qui est des unités lexicales empruntées à une autre langue. Nous nous attarderons également sur les processus néologiques et les emprunts dans le langage scientifique, dans le but de les comparer avec ceux utilisés dans la langue de l’économie.

Finalement, nous établirons un parallèle entre les termes originaux portugais et leurs équivalents en français (rappelons que les termes collectés ont servi de base à l’élaboration d’un dictionnaire bilingue portugais / français), afin de les comparer, au niveau morphologique d’une part, et dénominatif d’autre part.