…Au développement durable

Les Verts font de l’écologie du développement liée au « tiers-mondisme » de Dumont et opposée au mouvement « environnementaliste » de Lalonde ou Waechter. La tradition de Dumont (TM ou « internationaliste » ou « idéologie chrétienne d’entraide globale ») parle des pays riches du Nord pour aider les pays pauvres du Sud, et développe la thèse selon laquelle les privilégiés (du Nord) vont « mourir de leurs privilèges ». Les Verts n’affirment pas de tels catastrophismes, mais les sous-entendent dès l’instant où ils ne les renient pas et déclarent déceler des « poches de Sud » dans les pays riches du Nord « minés » de l’intérieur telle la « punition » prévue (Foing, 1994 : 254).

La politique serait comme l’évolutionnisme darwinien décrit en ces termes par Durkheim :

‘Ce système [l’évolutionnisme] a une tendance marquée à ne considérer les différences que comme apparentes et comme cachant une réelle et perpétuelle identité. Les êtres qui nous paraissent si divers, les phénomènes que nous percevons comme si différents, l’évolutionnisme veut tous les ramener à un type unique. (Durkheim, Jones, 1999) ’

L’aspect politique du développement associé à la réforme tend, nous semble-t-il, à l’émergence d’un modèle, d’une idéologie unique adoptée par tous et éliminant de ce fait les différences de pensée. Le changement en politique serait-il le garant du passage vers une monotonie intellectuelle au profit d’une seule idéologie ? Les politiciens seraient apparemment obligés de passer par un dynamisme parfois brutal pour imposer un statisme durable.