2) La contestation de la prédominance des actionnaires ou l’approche en termes d’intérêts des Stakeholders

a) La conception large du stakeholder

La définition classique la plus généralement retenue est celle de R.E Freeman. « Un Stakeholder dans une organisation est par définition, tout groupe ou individu qui peut affecter, ou qui peut être affecté par la réalisation des objectifs de l’organisation » (Freeman, 1984). Selon cette définition ne peuvent être exclus du statut de stakeholder que les individus ou les groupes dont l’activité n’influe pas sur la firme, et dans le sens inverse, ceux qui ne subissent aucune conséquence du fait de l’activité de la firme. Cette définition est d’autant plus large que l’influence dont il est question ne doit pas être nécessairement réciproque. D’autres définitions apparaissent encore moins précises. Ainsi, Alkhafaji définit les stakeholders comme « des groupes envers lesquels l’entreprise est responsable » (Alkhafaji, 1989). Thompson, Wartick et Smith considèrent comme stakeholders, les groupes « qui sont en rapport avec une organisation » (Thompson et alii, 1991).