IV) Poursuite de l’ouverture dans les années soixante-dix

La poursuite de la construction progressive de l’Europe conforte le choix de l’ouverture sur l’extérieur. Cela se traduit par l’instauration d’un climat plus favorable aux investissements étrangers en France. La politique de concentration industrielle est poursuivie et même étendue à l’Europe avec un encouragement des regroupements européens 222 . Néanmoins, dans la mesure où les grands programmes sont considérés comme trop onéreux, la politique industrielle connaît un certain fléchissement. D’une part, la priorité est désormais donnée à la lutte contre le morcellement du tissu industriel par la création d’un ou deux groupes dominants par branche 223 et pour alléger le coût de cette restructuration, des mesures fiscales sont prises pour susciter une plus grande participation du privé. Elles concernent en particulier les aides fiscales à la concentration, une disposition qui facilite l’amortissement des équipements et l’avoir fiscal pour les firmes qui accélèrent leur internationalisation.

D’autre part, apparaît pour la première fois le terme des créneaux en faveur notamment les industries agroalimentaires et celles des biens d’équipement. Parallèlement, le rôle économique des PME est également reconnu par la fondation de l’Institut de Développement Industriel en 1970. Cet organisme public est chargé d’aider les PME par des prises de participation temporaires. Cette prise en compte des PME sera encore plus importante de la politique économique lorsque surviendra la crise internationale au lendemain du premier choc pétrolier.

Notes
222.

C’est ainsi que se constituent en 1973, Siemens, Philips et Unidata par l’association de la C.I.I

223.

D’où la poursuite du mouvement de concentration entre 1965 et 1974.