Section 1 : Contexte socio-économique et évolution du comportement financier des agents: cas de l'Etat, des banques, des OPCVM, des Sociétés d'Assurance et des non-résidents

Depuis la constitution des entités nationales, les finances publiques étaient et demeurent au centre du débat portant sur les questions financières. Cet intérêt permanent pour les dépenses publiques, tient aux effets qu'elles exercent une influence non négligeable sur les autres variables macro-économiques. Selon les modalités d'emprunt mises en œuvre, ces dépenses affectent différemment le revenu des agents économiques et leurs conditions de financement 301 . C’est pourquoi nous nous intéresserons d’abord à l’évolution du financement du budget de l’Etat (I) tant sur une longue période allant de 1969 à 1997, que sur une période plus courte mais récente qui va de 1995 à 2000 302 . Une fois la modernisation du financement de la dette publique mise en exergue, nous analyserons les effets que cette évolution majeure a pu exercer sur le comportement financier de certains investisseurs institutionnels (II). Il s’agit précisément de voir quelle est la logique qui sous tend la stratégie de placement et d’investissement de ces agents. Les banques, les sociétés d’assurance et les OPCVM obéissent-ils aux mêmes critères dans l’élaboration de leurs décisions d’investissement, les institutionnels français sont –ils plus averses au risque que les non résidents ? La réponse à ces interrogations nous permettra de mieux comprendre les modes de financement des entreprises.

Notes
301.

Le trait le plus important est le transfert de richesse entre différentes catégories d'agents.

302.

Les raisons de ce découpage sont purement techniques. Les chiffres utilisés appartiennent à des bases différentes et ne peuvent de ce fait être agrégés sans induire des erreurs d’interprétation.