II) La méthode utilisée

Pour apprécier l’évolution des modes de financement de l’économie française, nous avons procédé aux calculs suivants :

  1. Pour chaque secteur institutionnel, nous avons divisé pour chaque année tous les postes de l’actif par le total de l’actif. Ainsi pour toute catégorie d’agent, nous avons obtenu le poids relatif de chaque poste (ou opération) dans le total actif. L’examen de la structure de l’actif permet ainsi de mieux saisir la politique de placement et d’investissement des différents agents économiques (notamment les investisseurs institutionnels).
  2. La même opération a été faite au passif des agents dont on cherche à déterminer les modes de financement, à savoir l’Etat et les entreprises. Les proportions ainsi obtenues nous permettent ainsi de saisir les différentes évolutions sans avoir à effectuer les déflations.
  3. Concernant les actions, le recours à un déflateur, afin de corriger les très grandes fluctuations des périodes de fortes hausses ou baisses des cours boursiers, a été nécessaire. Nous avons alors divisé toutes les opérations F50 (ou F5 en base 95) correspondants aux actions et autres participations sur la valeur absolue de la variation de l’indice boursier par rapport à l’année précédente. A titre d’exemple, pour corriger l’effet d’une hausse de 10 % de l’indice à une année t, on divise les encours d’actions et autres participations de cette année t sur un coefficient de 1,1. A l’opposé, l’effet d’une baisse de 10 % de l’indice boursier sera corrigé en rapportant l’encours de la même année à un coefficient de 0,9.
  4. Après toutes ces opérations, le calcul des différents postes (financement, placement,…) est relativement aisé. Dans un premier temps, nous prenons pour chaque type d’agent l’ensemble des postes importants de l’actif (ou du passif) de manière à approcher les 100%. Cependant, pour une meilleure lisibilité des graphes, nous nous limitons parfois à une proportion de 90% à 95%. Dans un second temps, nous reprenons deux à trois (voire quatre) postes par graphe selon des critères et des classements précis puis nous effectuons les comparaisons. A titre d’exemple, pour le financement des entreprises, nous travaillons sur trois principaux graphes selon que les ressources externes aient été obtenues sur les marchés de capitaux, par voie de crédits bancaire (auprès des banques et d’autres établissements de crédits) ou auprès d’autres sociétés non-financières (crédit interentreprises).
  5. La configuration des graphes est la suivante : Sur l’axe des abscisses sont reportées les années ; Sur l’axe des ordonnées, figure l’actif (ou le passif) des agents étudiés. Les différents postes sont alors représentés en % de l’actif (ou du passif ) de l’agent économique ou du secteur institutionnel considéré.