5.2.3 : Les pratiques de Réseau permettent d’allier l’individuel et le collectif

Les pratiques de réseau visent à proposer un accompagnement collectif, dans le souci de promouvoir les personnes. Étymologiquement, l’origine latine de “réseau” évoque le filet, l’entrelac, le tissage, d’où l’enchevêtrement de la complexité du vivant. (Encyclopédie Universalis).

L’Ecole de Chicago privilégie comme domaine d’étude l’écologie urbaine ( ³⁸ ) ; elle pense le Réseau comme outil spécifique, pour essayer de voir comment utiliser les capacités des individus, leurs ressources ; comprendre les dysfonctionnements des institutions, les marges de manoeuvre possibles, l’organisation des rapports sociaux et ce qu’ils produisent chez les individus. C’est la possibilité de créer ensemble, de remettre en marche un processus de créativité, d’adaptation. Cette notion renvoie à la prise en compte de la ville comme un ensemble structuré d’individus inter-communicants, une inter-activité des personnes entre elles et leur environnement. Ce qui se trame, ce qui s’organise est en quelque sorte le maillage, qui génére une interdépendance des plus enrichissantes. Le réseau a une fonction de création et de restauration du lien social. celui-ci étant ce qui unit les personnes entre elles. Il peut s’analyser comme le résultat de la constitution de relations d’entraide et de promotion mutuelle des individus qui s’y engagent. ( ³⁹ )

Pour les travailleurs sociaux, cette pratique de réseau est novatrice dans les rapports que nous entretenons avec nous-mêmes, avec les autres “usagers”, les professionnels et les élus. Le réseau assistantiel constitue, en effet, plus un cadre de survie et de dépendance qu’une démarche de dynamisation des réseaux primaires existant dans le quotidien des personnes. Cette politique du “vivre ensemble”, s’inscrit dans le champ de la citoyenneté. Ce concept de “mise en lien” contribue à diversifier les formes “d’auto-prise en charge” proposées à la population.