2 ) La médiation

Nous avons un rôle de médiateur à travers le repérage des savoirs et les mises en relation.

  • Le repérage des savoirs :

Nous aidons les personnes à repérer et à exprimer leurs savoirs. Cette étape de prise de conscience se fait généralement lors de la première rencontre ou, si cela s’avère nécessaire, en leur laissant le temps de cheminer au contact des participants.

Cette démarche de définition du SAVOIR permet :

  • de repérer les potentialités des individus en terme, de : SAVOIR - AVOIR - ETRE,
  • de faire s’exprimer des savoirs non reconnus comme tels,
  • de valoriser des “nouveaux savoirs” mis en circulation : originalité, rareté,
  • d’aider l’autre à acquérir ces savoirs, et à les transmettre.

Elle est un outil par rapport à un public repéré à travers ses difficultés, dans la mesure où nous proposons des situations dans lesquelles chacun se reconnaît porteur de savoirs. Elle permet également de dédramatiser l’acte d’apprentissage.

Il est primordial de préserver le droit à l’erreur, le tâtonnement, dans la construction de la démarche pédagogique. Ce sont les conditions à partir desquelles ceux qui se pensaient incapables vont se “débloquer”.

Le “ décorticage ” des savoirs permet de mettre à jour ce qu’ils recouvrent :

  • des savoir-faire,
  • des savoirs : c’est à dire des connaissances théoriques
  • des savoir-être
  • un savoir de vie : se connaître

L’acquisition d’un savoir se réalise sur la base :

  • d’un déclencheur : la motivation
  • de l’inné,
  • de l’acquis
  • du plaisir
  • de pré-dispositions
  • Les mises en relation entre les offreurs et les demandeurs :

Cette étape demande l’intervention des éléments suivants :

  1. le relationnel
  2. le fonctionnel : comment peut fonctionner la mise en relation pour favoriser la transmission du savoir
  3. le matériel : les documents utilisés
  4. le spirituel : éthique, philosophie, esprit de travail à comprendre et à intégrer
  5. le repérage de ce qui se passe Avant - Pendant - Après la mise en relation

La mise en relation doit permettre de réunir toutes les conditions nécessaires à la réalisation d’un échange de qualité. Elle garantit la “mise en situation de réussite” des personnes en échange.

Les transmissions de savoirs s’organisent donc selon les étapes suivantes :

  • 1° Repérage des savoirs formulés ou non avec les personnes ; Recherche de moyens pour les faire s’exprimer
  • 2° Préciser le degré de maîtrise du savoir: ce qu’il peut transmettre (de son savoir) ? ; ce qu’il veut transmettre (de son savoir) ?
  • 3° Proposition de rencontre entre offreur(s)/demandeur(s) individuellement ou collectivement suivant leur souhait
  • 4° Mise en relation avec l’accord des personnes pour échanger suivant les étapes suivantes :
  • Définition des conditions de l’échange :

lieu, fréquence, rencontres, contenu exact, moyens nécessaires matériels et pédagogiques, à partir des personnes elles-mêmes, des réseaux relationnels de chacun, des autres membres, en sollicitant l’environnement.

Nous apportons notre aide dans le choix d’une méthode ou recherchons les réponses :

  • à l’intérieur du groupe d’animation qui puise dans ses propres savoirs, savoir-faire ou expériences de vie,
  • autour de soi, dans son entourage : famille, enseignants, associations.

Visibilité de l’échange à travers l’utilisation de fiches d’échange.

Cette étape se réalise sous la forme proposée d’un bilan à l’issue de la première rencontre :

Qui aboutit à un essai, une continuation ou une cessation. Cette dernière n’est jamais un échec, dans la mesure où les possibilités sont signifiées dès le départ : une incompatibilité d’humeur entre les personnes est toujours possible ou le contenu ne correspond pas ou plus aux attentes.

  • 5° Suivi des mises en contact pour connaître le degré de satisfaction des personnes par des contacts ponctuels, pour savoir où en est l’échange
  • 6° Évaluation en équipe pour repérer les échanges en cours, ce qui va et ce qui ne va pas, ce que l’on peut améliorer.

La mise en relation est un temps à privilégier. Bien comprendre ce qui se joue dans cette démarche et ne pas perdre de vue le suivi des échanges réalisés, détermine la fiabilité pédagogique du projet et la qualité des relations sociales développées, d’où la nécéssité de “doser” l’animation du groupe entre la réflexion : t(ravail de fond) ; et la mise en situation : (l’action). Faire régulièrement le point sur les mises en relation et le suivi constitue le point fort du travail effectué. Nous nous portons garants de l’investissement de chaque membre dans ce processus.