5.4.2 : Analyse et commentaires de données

1) Arrivée dans le Réseau

Les personnes sont sans activité professionnelle, en pré-retraite ou bénéficiaires de prestations sociales. L’une d’elles est étudiante. Elles ont un degré différent d’intégration dans la commune. Pour quatre d’entre elles, la participation à la vie sociale se concrétise pour des actions de bénévolat au sein d’associations locales qui s’inscrivent par une “démarche humanitaire”. Les liens sociaux - de voisinage et d’amitié - sont nombreux. Les autres ont vécu plusieurs situations d’échecs familial, professionnel, scolaire... Les relations sociales de quartier, de voisinage sont présentées négativement ; soit parce qu’elles se sentent “exclues” ou se sont mises en rupture (conflit), soit parce qu’on leur renvoie une image “stigmatisante” (relations de quartier). Deux personnes sont en rupture complète avec la famille depuis de nombreuses années et leur implication dans les structures locales est inexistante. Elles sont entrées dans un processus de prise en charge par différents services sociaux (démarches administratives, de soins, tutelle, placement ou suivi enfants, bénéficiaires du Revenu Minimum d’Insertion : RMI). Pour ces six personnes, nous pouvons noter un repli sur elles-mêmes.

Quel que soit le degré d’intégration dans la ville, il est important de noter qu’il existe, pour tous, un cloisonnement géographique et social au départ. Chacun méconnaissait certains espaces de vie, dans sa ville. Les relations que chacun entretient se développent dans le milieu de vie socio-culturel auquel les personnes appartiennent et sont identifiées. Lorsque des liaisons s’instaurent, elles existent le plus souvent à travers une relation d’aide.