2.4 : Notre système éducatif face à la réalité sociale

L’éducation est présente ; elle est aujourd’hui en pleine évolution. Depuis la crise de 1973, il semble que l’histoire ait encore des volontés de répétition. Nous retrouvons là une configuration sociale qui semble avoir quelques similitudes avec des périodes antérieures. La restructuration inévitable a fait ressurgir de nouveaux drames : inadaptations sociales, illettrisme, échecs scolaires, inadéquations entre certaines formations, apparition de nouvelles technologies et complexification du marché de l’emploi , le chômage, la délinquance, le racisme et l’exclusion.

En 1874, des lois considérées à l’époque comme sociales fixaient l’âge minimum d’embauche des enfants dans les usines à 12 ans. Aujourd’hui, on est déjà considéré professionnellement vieux à 45 ans, alors que l’espérance de vie augmente d’année en année. Dans l’expression “ fin de droit “ il est significatif de constater un glissement du “droit au travail” qui à son tour est remplacé euphémiquement par le “droit à une activité”. En 1990, on entend parler de prolongement de la scolarité jusqu’à 18 ans (déjà préconisé dans le plan Langevin Wallon, mais pour des raisons peut être plus visionnaires quant à l’avenir) tout en ayant pour objectifs 80 % de bacheliers. Ces déclarations d’intention semblent très circonstanciées. Dans ce contexte des années 90, que représente l’Education Nationale ?