Les carences affectives

Volontairement, nous n’avons pas souhaité citer les carences affectives de prime abord, car nous ne désirons pas sombrer dans l’image sociale d’Epinal misérabiliste : “mon père est alcoolique et ma mère se prostitue“ !

Cette situation, bien souvent, est étroitement liée à une situation sociale précaire (paupérisation). Cependant, les carences affectives sont une réalité, valable aussi bien dans le 16 ème arrondissement parisien que dans le 6 ème lyonnais qui ne représentent nullement une composante de milieux défavorisés, où l’amour donné aux enfants est aussi bien réparti que dans toutes les catégories sociales. Néanmoins, il est à noter que, dans les milieux favorisés, des “amortisseurs” existent, ce dont les enfants de milieux défavorisés ne bénéficient pas. Certains vivent en pleine carence affective dans un milieu familial très déstructuré : mères seules, sans image paternelle structurante ou avec un beau-père (beaucoup de conflits), scènes de ménage, alcoolisme, femmes battues, enfants battus, etc ... La somme de ces situations les rend instables et irritables. En outre, ils rencontrent beaucoup de difficultés avec le monde adulte, notamment scolaire, ce qui les rend défaitistes et compromet leur projection dans l’avenir.