5.3 : Les déterminants institutionnels de l’échec scolaire

Nous avons vu précédemment, que tout système génére de l’exclusion, le système scolaire ne faillit pas à cette règle. L’Ecole de la République, en voulant endiguer les inégalités, a adopté un processus unique et uniforme très normatif, qui a eu pour effet pervers de nier les différences réelles entre les individus. Égalité des chances et égalitarisme ne vont pas de pair ; rappelons nous, à ce propos, ce que disait Aristote : - “Une loi égale n’est pas nécessairement équitable“ ( 77 ). L’égalité des chances est un grand principe démocratique à défendre ; l’égalitarisme rime avec le monolithisme, qui n’est pas garant du dynamisme et de la diversité que doit offrir la démocratie.

Des classes trop hétérogènes ou trop homogènes, des rythmes d’apprentissage très rigides, encore une fois, ne reconnaissent pas la différence entre les élèves. Des disciplines enseignées sans souci de pédagogie, l’élève qui apprend mécaniquement sans avoir compris le sens de la leçon pourra être trés bien évalué si les critères d’évaluation ne prennent en compte que les savoirs et non pas les savoir-faire. D’autres déterminants nécessitent d’être pris en compte : des classes aux effectifs surchargés, les rythmes scolaires irrégulier et parfois effréné et la quantité non négligeable de devoirs à la maison donnés souvent irréguliérement et sans coordination entre les enseignants.

Notes
77.

" Éthique à Nicomaque ", Livre 5, Chapitre 10.