Conclusion.

Au cours de cette dernière partie, nous avons recherché les liens entre les enjeux de l’Action Sociale et la commande sociale et politique. Cette question nous entraîna à revisiter les notions de cohésion sociale, d’exclusion, de paradoxes de l’action sociale, de positionnement des travailleurs sociaux, de pratiques sociales et d’accès au savoir. Enfin, ces différents éclairages nous ont permis d’interroger la question de l’efficience, de la compatibilité ou de la collusion entre action éducative et sociale et commande sociale et politique.

Il semble que la décentralisation fût pensée pour rapprocher les instances décisionnelles du peuple, et non pour lui permettre d’agir plus sur sa destinée. Ce faisant, elle s’est arrêtée aux départements et aux communes. Ce rapprochement s’est effectué par une multiplicité d’intervenants institutionnels, qui occupent une importante place au sein de nombreux dispositifs. Cette réalité comporte le risque de saturer l’espace social et de rendre trés difficile la mise en place du type

de travail social que nous défendons et dont nous avons montré l’efficience. Sans tenir une position dogmatique ni extrêmiste, qui réclamerait la suppression de ces nombreux intervenants, nous serions favorable à une redéfinition de leur mission : celle-ci pourrait consister à donner de la place à la société civile, tout en lui apportant une aide logistique à développer ses potentialités de structuration et de recherche de solutions aux problèmes locaux.

‘” Le plus grand bien à faire aux autres n’est pas de leur communiquer notre richesse, mais de leur révéler la leur“. Louis Lavelle.’