Procédure

Chaque participant commençait par donner son consentement éclairé pour participer volontairement et sans rémunération à l’expérience proposée. Puis, sa latéralité manuelle était évaluée à l’aide du test de latéralité d’Edinburgh (Oldfield, 1971).Enfin, une audiométrie vocale permettait de tester son audition et de régler l’intensité des stimuli à 10 dB SL au-dessus du niveau sonore correspondant à 100 % d’intelligibilité.

La procédure de la tâche d’écoute dichotique de mots était alors expliquée aux participants. Chaque essai commençait par l’apparition d’un point de fixation au centre de l’écran pendant 500 ms. Puis, l’indice sonore était présenté dans l’une ou l’autre oreille selon une répartition équitable et pseudo-aléatoire (jamais plus de trois indices à la suite dans la même oreille) entre les deux oreilles. La présence de cet indice avant chaque paire de mots n’était jamais explicitement dite au participant qui l’ignorait donc avant le début de la tâche. Trois paires de mots différents étaient alors présentées, un mot de chaque paire étant délivré à l’oreille gauche pendant que l’autre mot de la paire l’était simultanément à l’oreille droite. La durée totale de présentation d’un essai (six mots) était de 3000 ms. Les sujets disposaient ensuite de 10 000 ms pour rappeler le maximum d’items. L’intervalle inter-stimulus (ISI) entre cet indice et l’arrivée des mots dans le casque variait aléatoirement entre trois durées de 150 ms, 300 ms et 450 ms. La procédure est illustrée dans la Figure 19.

Les stimuli étaient regroupés selon quatre listes de 26 essais (6 mots par essai). Les listes étaient composées des mêmes mots, mais leur arrangement variait en fonction de deux contraintes : les mots entendus dans l’oreille droite dans les listes 1 et 2 étaient ceux entendus dans l’oreille gauche dans les listes 3 et 4. De plus, si l’indice sonore était présenté à l’oreille droite dans les listes 1 et 3, il était présenté à l’oreille gauche dans les listes 2 et 4. Ainsi, tous les participants entendaient les mêmes mots, mais un mot n’était présenté qu’une seule fois à chacun. L’expérience était donc constituée pour chaque participant de 26 paires de triplets de mots dont 2 fillers et 24 essais-tests qui étaient pris en compte lors de l’analyse des résultats.