Les réponses électrodermales cutanées

L’activité électrodermale reflète la réponse orthosympathique périphérique. Elle correspond aux variations des phénomènes électriques qui se produisent à la surface de la peau. Les indices de cette activité utilisés dans notre étude sont la réponse électrodermale en potentiel (REDp) et la réponse électrodermale en résistance (REDr). Ces deux indicateurs varient lorsque le SNA est stimulé par une activité mentale et/ou motrice, ou par des stimulations externes. L’activité electrodermale est connue depuis plus d’un siècle. Elle a été largement utilisée par les psychologues et les physiologistes, et elle est souvent associée au fameux détecteur de mensonges.

La REDp reflète l’impact émotionnel de la stimulation (Bloch, 1965, cité dans Brun, 2001), c’est-à-dire la décharge émotionnelle consécutive à l’apparition d’une stimulation. Les variations positives sont les plus fréquentes, les négatives reflèteraient une charge émotionnelle importante des stimuli (Vernet-Maury et al., 1996). Une réponse en potentiel est toujours concomitante d’une réponse en résistance car elles traduisent un même phénomène physiologique.

La REDr est la variation de la résistance électrique que la peau oppose à un courant continu qui lui est appliqué. Elle évolue selon le degré d’humidité de la peau, c’est-à-dire selon les sécrétions sudoripares qui sont déclenchées par une décharge du système orthosympathique lors de stress (Mairiaux, 1984). La REDr est liée aux variations des états émotionnels de l’individu et son niveau tonique (niveau basal) traduit le niveau d’activation du sujet. La REDr est mesurée à l’aide de l’indice temporel de durée de perturbation ohmique (DPO), comme suggéré par Vernet-Maury, Robin et Dittmar (1995). Un exemple de REDr est illustré dans la Figure 37.