DISCUSSION GENERALE

Cette thèse a été motivée par la recherche d’arguments expérimentaux en faveur de l’implication des processus cognitifs dans la pérennisation de l’acouphène. En référence aux principes du modèle neurophysiologique de l’acouphène (Jastreboff, 1990), nous avons eu pour objectif principal de répondre aux trois questions suivantes : 1/ la perception d’un acouphène peut-elle engendrer des modifications de l’organisation cérébrale fonctionnelle ? 2/ La détection et le traitement du signal de l’acouphène ne seraient-ils pas favorisés par une allocation de l’attention excessive et irrépressible pour celui-ci ? 3/ Un renforcement du sentiment négatif associé à l’acouphène ne serait-il pas entretenu par des biais de négativité dans le traitement des stimulations auditives environnementales ? A la lumière de nos données expérimentales, nous allons voir ci-dessous quels éléments de réponse nous pouvons apporter à chacune d’entre elles.