4. DEFINITIONS OPERATIONNELLES

Deux versants de la dimension impulsive seront évalués dans un souci de distinction entre une impulsivité automatique et une impulsivité perçue.

  1. Un versant cognitif automatique considéré comme objectif.
    Nous nous référons pour ce faire à une définition neurocognitive de l’impulsivité : il s’agit d’un déficit ou d’une incapacité à différer ou à inhiber un comportement et/ou une cognition face à une stimulation interne et/ou externe.

  2. Un versant comportemental et émotionnel clinique et psychométrique considéré comme subjectif dans le sens où il se réfère à l’auto-évaluation du sujet sur son propre fonctionnement psychologique.
    Nous nous référons, dans ce cas, à une conception de l’impulsivité en tant que dimension de la personnalité. Elle recouvre plusieurs modes de comportements et de réponses aux stimulations qui vont de la recherche de nouveauté et de sensations proche de la dimension primaire d’extraversion à des aspects plus pathologiques des conduites comme l’absence de planification et de prise en considération des conséquences d’une action ou d’une expérience, la tendance à répondre rapidement à une stimulation sans délibération, la difficulté à fournir une réponse différée, la désinhibition. Elle recouvre également des réponses émotionnelles et affectives particulières : agressivité, irritabilité, passage à l’acte auto ou/et hétéro-agressif, troubles de l’humeur.