2.2. Mesures psychométriques de la dimension impulsive

S’il n’existe aucune technique qui permette d’obtenir une mesure directe de l’impulsivité, d’autant moins que les hypothèses et arguments s’orientent de plus en plus en faveur d’un phénomène pluridimensionnel, la méthode psychométrique reste la seule qui permette actuellement de quantifier l’impulsivité par l’intermédiaire d’échelles dimensionnelles, généralement de type auto-évaluation. Si ces échelles sont variées, elles sont plus ou moins spécifiques et surtout peu nombreuses sont celles qui possèdent une traduction et une validation sur une population francophone. Les questionnaires généraux et inventaires de personnalité contiennent souvent un nombre variable d’items mesurant l’impulsivité. Nous présentons ici les instruments psychométriques spécifiques de mesure de l’impulsivité chez l’adulte que nous avons utilisé dans notre étude.

Sachant qu’il n’existe pas de consensus quant à la définition de l’impulsivité, les échelles d’impulsivité disponibles peuvent mesurer une ou des dimensions apparentées à la dimension mère (telle que la dimension d’agressivité, hostilité, celle de dyscontrôle comportemental ou encore celle de recherche de sensation). L’Echelle d’Impulsivité de Barratt (BIS-10) (Baylé, Bourdel, Caci, Gorwood, Chignon, Adès et Lôo, 2000) et l’Echelle de recherche de Sensation de Zuckerman (SSS) (Carton, Lacour, Jouvent et Widlöcher, 1990) représentent les seuls instruments d’origine anglo-saxonne évaluant spécifiquement l’impulsivité et pour lesquels une traduction et une validation ont été pratiquées auprès d’une population générale francophone. Dans le domaine des échelles spécifiques francophones, on peut se référer à l’Echelle de Dyscontrôle Comportemental (EDC) (Hantouche et coll., 1992) et à l’Echelle d’Impulsivité de Lecrubier (IRS) (Lecrubier, Braconnier, Said et Payan, 1995).

Les évaluations psychométriques suivantes ont été pratiquées sur les trois groupes de sujets retenus suite au screening d’inclusion.