2.4. Données psychométriques de personnalité

En ce qui concerne l’évaluation des catégories majeures des comportements pathologiques à l’aide des dix échelles cliniques du Minimult, version abrégée, les scores obtenus par les sujets impulsifs et compulsifs sont significativement supérieurs aux scores obtenus par les sujets contrôles (Tableau 14.). Seul le score correspondant à l’indice d’intériorisation (IR) ne diffère pas entre les sujets contrôles et impulsifs (post-hoc test de Fisher, p = .2602).

Les scores moyens des sujets impulsifs et compulsifs ne diffèrent pour aucune de ces mesures sauf pour l’échelle clinique de schizophrénie (Sc) pour laquelle les sujets impulsifs obtiennent des scores significativement plus élevés (post-hoc test de Fisher, p = .0478). Selon les normes (Perse et Lebeaux, 1977 ; Cottraux, Bouvard et Légeron, 1985) qui indiquent que toute note excédant deux écart-types au dessus de la moyenne (m = 50, s(x) = 10) est considérée comme une note pathologique (> 70), les scores moyens obtenus par les sujets contrôles se situent en dessous du seuil pathologique pour les dix échelles cliniques. Les sujets impulsifs et compulsifs présentent des scores pathologiques pour trois échelles cliniques qui sont les mêmes dans les deux groupes : l’échelle de déviation psychopathique (Pd) (m impulsifs = 72 ; m compulsifs = 71), l’échelle de psychasthénie (Pt) (m impulsifs = 72 ; m compulsifs = 75) et l’échelle de schizophrénie (Sc) (m impulsifs = 78 ; m compulsifs = 71).

Le profil pathologique retrouvé pour les sujets compulsifs et impulsifs, avec élévation des échelles de “ déviation psychopathique ”, de “ psychasthénie ” et de “ schizophrénie ”, correspond au profil retrouvé dans l’étude de Carey et coll. (1986) ainsi que dans l’étude de Cottraux et Mollard (1990, 1992), à l’exception de l’élévation de l’échelle de “ dépression ” observée par ces auteurs mais non observée dans notre échantillon.