Section 2. Investissements et externalités dans l’accumulation du capital

La solution proposée par Romer [1986] et poursuivie par Lucas [1988], pour proposer une croissance du revenu par tête au sein d’un modèle de croissance, s’appuie sur le relâchement de l’hypothèse de rendements décroissants dans l’accumulation du capital. La justification économique de l’abandon d’un tel postulat découle d’un changement dans la définition des facteurs de production. Pour Fagerberg, Verspagen et Tunzelmann [1994], « ‘ces modèles semblent encore partir de l’idée classique selon laquelle l’accumulation est la source de la croissance’ » 486 . Cette observation est absolument fondamentale et doit être rapprochée d’une remarque formulée par Romer lui‑même en 1999 sur le sens qu’il donne plus tard aux externalités dans ce modèle. Comme le commentaire de Romer est présenté plus loin 487 , indiquons simplement que dans son esprit, les externalités sont une première approximation de l’innovation.

Notes
486.

« These models still seemed to start from the « classical » idea that accumulation is the source of growth », Fagerberg ‑ Verspagen ‑ Tunzelmann [1994], p. 9.

487.

Voir p. 219.