Objectif du troisième chapitre

Nous voulons insister sur le fait qu’une réflexion sur les développements futurs de l’économie de la croissance et du changement technique nous incite à penser que le chevauchement des théories ne peut aller qu’en s’accroissant. Intuitivement, puisque chacun des programmes de recherche élargit continuellement ses thèmes et ses réflexions et, en dépit du fait que leurs origines sont différentes, tout les pousse à « se rencontrer » de plus en plus souvent. Aussi, comme pour le programme de recherche néoclassique sur la croissance, nous allons présenter dans ce chapitre les travaux macro‑économiques s’opposant aux travaux néoclassiques, mais aussi d’autres contributions, dans la mesure où ces analyses se complètent et s’appuient les unes sur les autres. Ces travaux concernent plus spécialement les liens entre les firmes et le changement technique ou la dynamique de l’innovation, appréciée en termes de diffusion et de choix entre technologies concurrentes. L’importance des contributions à la théorie de la firme est liée à la conception évolutionniste, pour qui la firme et la technologie sont deux éléments inséparables du processus d’innovation. A titre d’exemple, le modèle de diffusion de Silverberg, Dosi et Orsenigo [1988] insiste sur les choix individuels des firmes entre deux techniques de production et montre que ces choix sont déterminants à la fois pour l’évolution de leurs parts de marché, mais aussi pour la diffusion des technologies. Nous revenons sur ce modèle dans la section 5 618 .

Notes
618.

Voir pp. 327 et suivantes.