A partir des réflexions et des conclusions proposées dans les deux derniers chapitres 971 , nous pouvons maintenant apporter des éléments de réponses à cette question. Nous avons suggéré que chacun des programmes de recherche pouvait être qualifié de « théoriquement progressif » dans la mesure où chacun d’eux a amélioré le contenu économique des thèmes qu’il a étudié et a, dans le même temps, porté son attention sur de nouveaux thèmes. Néanmoins, nous avons indiqué que les théories de la croissance endogène sont organisées autour d’une représentation mathématique commune des mécanismes économiques qui leur permet de bénéficier des avancées des unes et des autres assez facilement. Cela se traduit par une intégration continue des thèmes néoclassiques traditionnels dans la problématique de la croissance. A l’inverse, les théories évolutionnistes, construites à partir d’outils mathématiques propres à chacune d’entre‑elles, ne proposent pas un modèle évolutionniste représentatif, à partir duquel les théories peuvent se construire. Evidemment, cela ne signifie pas que les théories évolutionnistes sont moins robustes que les théories de la croissance endogène, mais simplement qu’elles sont organisées différemment. Cela pose néanmoins des questions largement ouvertes sur le devenir des théories évolutionnistes devant la volonté croissante de certains économistes de proposer une modélisation propre à l’ensemble des théories évolutionnistes.