Objectif du deuxième chapitre

Les faits n’existent pas indépendamment des théories, mais cela n’interdit pas d’en lister certains qui sont finalement assez peu discutés et/ou acceptés par la communauté des économistes. De tels faits, qualifiés généralement de « stylisés », ont déjà été présentés lorsque nous avons rappelé ceux que Kaldor a proposés pour la croissance en 1961 1030 . La problématique initiée par Kaldor sur la divergence structurelle des taux de croissance s’est enrichie avec les nouvelles théories néoclassiques de la croissance et avec les théories évolutionnistes. Dans ce chapitre, nous présentons un premier élément sur la mise en avant par les travaux empiriques de l’absence de convergence systématique et un second élément sur les explications économiques proposées pour expliquer ce fait. Concernant les programmes de recherche qui nous intéressent, nous cherchons plus précisément à voir s’ils sont capables d’expliquer une des principales caractéristiques de la croissance : la diversité des taux et des niveaux de croissance à long terme entre les pays. Evidemment, le jugement sur ces points implique que les théories soient capables de s’intéresser à ces faits sans les incorporer de manière ad hoc, ce qui caractérise les programmes de recherche empiriquement dégénérescents.

Notes
1030.

Voir p. 49.