Dans le rapport A New Economy?, l’OCDE [2000] insiste sur le rôle du capital humain dans les processus d’innovation. Le rapport souligne que « même si l’économie de l’information est accompagnée par une codification croissante de la connaissance, une grande part de la connaissance demeure tacite, incorporée dans les compétences, l’expérience et l’éducation des individus. Le capital humain est donc crucial pour les processus d’innovation et les études sur l’innovation pointent du doigt le manque de personnel qualifié comme une des plus grandes barrières à l’innovation » 1419 . Plus loin, le rapport précise que « le capital humain est certainement un domaine clé de la politique économique, dans la mesure où il est indispensable à l’innovation et à la croissance. De surcroît, les citoyens doivent être capables de s’adapter à une société subissant des changements rapides » 1420 . L’accent est mis sur les politiques publiques pour favoriser le développement des savoir‑faire individuels et sur les flux internationaux de main‑d’œuvre. Dans son rapport, l’OCDE distingue trois domaines d’investigation pour la définition de politiques publiques permettant d’accroître le bien‑être de l’ensemble des pays membres. Le premier porte sur l’appréciation globale de la mobilité des travailleurs qualifiés pour apprécier les gains des pays d’immigration et les désavantages de la fuite des cerveaux pour les pays qui la subissent, et voir si les premiers sont supérieurs ou non aux seconds. Le deuxième concerne les besoins futurs de scientifiques et de travailleurs hautement qualifiés. Le troisième correspond à la détermination des compétences et des savoir‑faire propres à la nouvelle économie. Ce sont ces deux derniers domaines qui nous intéressent plus particulièrement, appréhendés du point de vue des théories de la croissance endogène et des théories évolutionnistes.
« Although the information economy is accompanied by an increasing codification of knowledge, large amounts of knowledge remain tacit, embodied in people’s skills, experience and education. Human capital is therefore crucial to the innovation process, and innovation surveys point to a lack of skilled personnel as one of the greatest barriers to innovation », OCDE [2000], p. 44.
« Human capital is obviously a key policy area, as it is required for innovation and growth. In addition, citizens need to be able to adapt to a rapidly changing society », OCDE [2000], p. 78.