1) La question du paupérisme

Dans les années 1828-1829, A. de Tocqueville porte un intérêt croissant à l’économie politique. Il lit J.-B. Say en y recherchant notamment des réponses aux problèmes relatifs à la définition des richesses ou encore de la valeur. A partir des années 1830, Du système pénitentiaire aux Etats-Unis et de son application en France (1833), ouvrage en grande partie rédigé par G. de Beaumont, lui donne l’occasion d’exprimer ses premières idées sur la question du paupérisme. Il écrit entre autres le troisième appendice sur le « paupérisme en Amérique » 786 . Mais c’est surtout à partir de 1833 à la suite de son premier voyage en Angleterre qu’il fait de la question sociale un de ses principaux centres d’intérêt. Il rédige à cette occasion un « Mémoire sur le paupérisme » (1835) dans lequel il analyse les causes et les solutions possibles du paupérisme (1.1). Parmi ces dernières se trouve l’association ; deux textes complémentaires mais non publiés, à savoir la « Lettre sur le paupérisme en Normandie » (1835) et le « Deuxième article sur le paupérisme » (1837) permettent d’en donner les modes d’organisation possibles (1.2).

Notes
786.

12 A. de Tocqueville [1984 (1833), pp. 319-322].