b – Le principe d’« association mutuelliste » 1101

Il persiste dans les écrits de P.-J. Proudhon de cette période pour de nombreux auteurs une équivoque quant à l’idée d’association : répond-elle à l’organisation économique dans la production ou dans la distribution ? Ou bien se réfère-t-elle au mobile d’action contrastant alors le plus souvent avec le principe de l’intérêt individuel ? Jusque là, les écrits étudiés de P.-J. Proudhon ont surtout été axés sur ce premier sens. Cette perspective devient beaucoup plus problématique lorsque sont confondues association et mutualité. Non pas parce que cette dernière n’est pas sans application pratique, mais parce qu’elle induit des représentations individuelles bien déterminées de l’organisation des échanges économiques. Considérée d’un point de vue général, la mutualité opère la « synthèse » de la communauté et de la propriété, qui transposée au niveau du principe d’association, forme l’« association mutuelliste », synthétisant l’association capitaliste et l’association socialiste.

Notes
1101.

P.-J. Proudhon [1982 (1865), p. 194].