2.1) Les propriétés des associations populaires coopératives

S’il persiste encore dans la société contemporaine un « antagonisme » entre une classe de producteurs consommant peu et une classe consommant beaucoup mais produisant peu, les associations populaires constituent, selon L. Walras, un moyen efficace permettant la coordination des intérêts par l’extension de la propriété du capital aux travailleurs 1281 . Car le progrès économique ne sera pleinement atteint que s’il y a une « participation de tous les individus à toutes les espèces de la richesse » et en premier lieu si le travailleur devient à son tour capitaliste 1282 . Aussi, compte tenu des faibles ressources des classes populaires, L. Walras envisage un développement progressif des associations coopératives (a), d’où il attend une formation du capital et une éducation morale favorables aux « associés capitalistes » (b) ; la double action des associations coopératives et de la réforme sociale doit ainsi permettre l’avènement d’institutions économiques plus démocratiques (c).

Notes
1281.

L. Walras [Ibid., p. 399-400].

1282.

L. Walras [Ibid., p. 25].