1.1 La Terminologie : aspects politique, institutionnel et (socio) linguistique

Ce sont les savants qui les premiers se sont préoccupés des questions terminologiques. Leurs réflexions premières ont été à l’origine des recherches et des travaux terminologiques, d’abord en Europe et ensuite dans le reste du monde. Petit à petit, dans le siècle qui s’est achevé, la Terminologie a circulé alternativement entre la pratique et la théorie. Longtemps boudée par les linguistes, son évolution théorique lui a permis d’être une discipline linguistique.

Il est, par ailleurs, unanimement admis qu’elle est bien une pratique ancienne 4 . En fait, la Terminologie a occupé la pensée des hommes depuis des siècles. Elle a même été, à partir de la Renaissance, au cœur des débats sur le langage de la Science. Pourquoi cette importance ? Une terminologie bien faite offre à la science la rigueur et la clarté nécessaires à sa rénovation. En outre, la science a intrinsèquement une dimension linguistique et une dimension culturelle 5 .

À cette époque les préoccupations terminologiques se dirigeaient vers l’élaboration de terminologies dans le cadre des activités professionnelles. Celles-ci consistaient dans la reformulation de nomenclatures sans se soucier des concepts, s’agissant souvent d’une quête d’harmonisation d’une nomenclature par le biais d’une terminologisation des vocables, en latin.

C’est le cas de Agricola 6 . Face à la tradition orale et au caractère multilingue de la nomenclature utilisée en métallurgie et en travail des mines, Agricola a structuré sa terminologie à partir d’une analyse des sources des termes utilisés dans le domaine, puis il a effectué un aménagement terminologique en latin, par le biais du réemploi des termes anciens et par la spécialisation des sociolectes utilisés. Ce travail prétendait résoudre des problèmes liés à l’activité minière : manque de terminologie unifiée, grand développement des activités minières en Tchécoslovaquie.

Après Agricola, beaucoup d’autres ont procédé à des recherches ou fait des propositions terminologiques, contribuant ainsi à l’avancement de la Terminologie. C’est le cas de Dürer, de Luthère, de Leibnitz, de Linné, de Guyton de Morveau et de Lavoisier 7 , par exemple. Leur démarche obéit à deux préoccupations fondamentales : le besoin d’attribuer une dénomination unique à chaque concept scientifique et le besoin de classer les dénominations et les concepts dans la structure des rapports qu’ils entretiennent.

Au XVIIIe siècle les préoccupations terminologiques sont multiples et beaucoup d’efforts sont faits pour la constitution de terminologies unifiées, comme nous l’avons montré auparavant.

Ces pratiques se cristallisent et le siècle suivant accroît les actions sur le savoir et le langage. C’est un siècle de grandes mutations. L’organisation des congrès sur le thème de la langue (au sens de terminologies) et de la science se multiplient. L’idée de promouvoir une communication internationale unifiée entre spécialistes trouve, dans la conception de l’époque, de plus en plus d’adeptes. La Terminologie devient un véritable projet scientifique. On voit naître les premières commissions scientifiques 8 pour l’harmonisation des terminologies. Ce projet terminologique est bien sûr mené d’abord par les savants. Mais il n’est pas inutile de rappeler que la linguistique 9 naissante a permis d’élargir ces débats.

Il est certain que les besoins de terminologies sont complémentaires de l’évolution scientifique et technique. Il n’y a pas de bonne science sans une bonne langue. Et si au XIXe siècle ce sont les savants qui s’y intéressent, au XXe siècle, au moins autant que les savants ce sont les professionnels et les médiateurs de la communication qui ont besoin d’outils terminologiques cohérents et précis. La responsabilité de la société entière y est engagée

‘Le maintien d’une langue en bon état de marche, c’est-à-dire, dans le statut de langue vivante, implique son usage quotidien, dans tous les domaines, de façon qu’elle soit apte à rendre compte des progrès très rapides des connaissances et des techniques et à lui assurer le rôle qu’elle mérite dans la diffusion des découvertes (RUFFIÉ, 1990 : 211)’

Avant que cette évidence ne s’impose, trois thèses se sont opposées : les partisans d’une langue artificielle toute prête, les zélateurs d’une langue parfaite pour la Science (le latin) et les avocats de l’utilisation des langues naturelles avec des remaniements spécifiques à la science. Ces derniers ont aujourd’hui le dernier mot.

Actuellement, après les expériences sur des langues artificielles comme l’espéranto, le vinokür et l’ido (l’espéranto reformé), les scientifiques semblent unanimement concevoir une science polyglotte et donc une reconnaissance, au premier rang, des recherches et production terminologiques en langue naturelle.

Pourquoi une telle option ? Nous sommes en pleine civilisation post-industrielle 10 qui impose la massification de l’enseignement et de la connaissance, la technologisation de la société et l’avènement de nouveaux champs d’activités économiques axés sur les nouveaux marchés tels que les échanges scientifiques, techniques culturels et commerciaux à l’échelle mondiale. Dans ce contexte,la Terminologie est donc l’un des moyens d’affirmation scientifique, linguistique et culturelle des pays modernes.

La Terminologie, dans cette perspective, est issue de quelques travaux pratiques (ceux de Wüster et de Schloman, notamment) et elle est devenue une pratique institutionnalisée. Elle est présente dans les ministères, dans les centres de Terminologie publics ou privés, dans les entreprises. C’est un fait social évident.

Il serait trop long ici d’énumérer les multiples aspects de cette activité foisonnante. D’ailleurs, les bons manuels de Terminologie recensent d’une manière exhaustive les organismes régionaux, nationaux, continentaux, internationaux et mondiaux. C’est à eux qu’il appartient de défendre les langues comme moyen de diffusion et de communication de la science et de la technique, d’empêcher toutes formes de colonialisme linguistique 11 , d’unifier la production des terminologies, dans toutes ses formes - du terme à la rédaction du texte spécialisé, de coordonner le travail des terminologues 12 .

Description, diffusion et normalisation sont des éléments clés de la planification linguistique. Dans quelle mesure la Terminologie peut-elle y répondre? À l’évidence, la Terminologie implique la description du système conceptuel dans les rapports entre concepts, elle implique aussi la diffusion des terminologies 13 intra, inter et extra domaines (dans l’intérêt des traducteurs spécialisés et des enseignants de langages spécialisés) ; finalement elle implique la normalisation des terminologies (dans l’intérêt des spécialistes, des professionnels et des donneurs d’ordre).

Comme nous l’avons précisé, aujourd’hui non seulement la science a besoin d’une communication efficace et rapide, mais pour s’affirmer dans la compétition technologique, un État se doit d’utiliser son système linguistique pour normaliser la production scientifique.

À noter également qu’à la suite des travaux de Wüster, les recherches terminologiques se sont développées grâce à la constitution d’organismes de normalisation et de diffusion de terminologies 14 . Globalement, leur action est le fruit d’un programme de planification linguistique à caractère national ou même international. La planification linguistique qui correspond, somme toute, à un des axes de travail de la Terminologie moderne, a surtout développé des actions visant à coordonner l’organisation et la gestion de terminologies.

Observons plus attentivement la problématique de la planification linguistique. Cela pourra aider à comprendre les autres aspects qui caractérisent la Terminologie, notamment, les questions qui ont trait à la prescription, à la description et à la communication terminologiques.

La planification linguistique s’établit dans le cadre d’une politique linguistique nationale. Elle fait partie de programmes qui se développent à partir de règlements juridiques (des lois normalisatrices) pour résoudre des problèmes de conflits linguistiques liés au bilinguisme (situation minoritaire d’une des langues, par exemple) ; pour conjurer la peur du linguicide ; pour aider à l’unification de peuples ethnologiquement et linguistiquement différents par le biais de l’implantation d’une langue officielle (souvent la langue de l’ancien colonisateur).

La normalisation linguistique, à son tour, se distingue de la normalisation technique. La normalisation technique est utilisée, par exemple, par l’ISO, comme une activité systématique pour établir et utiliser des normes internationales et son objectif est de contribuer à l’essor industriel. La normalisation technique concerne surtout les produits, les méthodes et les procédés de production par l’établissement de critères formels rigoureux et objectifs. La normalisation linguistique, nous dit P. Auger, est destinée à modeler le comportement langagier des locuteurs d’une langue.

Au sein d’un projet de planification linguistique on peut intégrer des axes de planification terminologique. Celle-ci constitue des programmes de création, d’élaboration et d’implantation de terminologies dans le respect des caractéristiques sociolinguistiques et de leur acceptation. La normalisation terminologique est un des éléments clés de l’aménagement terminologique 15 , lequel est un des aspects de la planification linguistique 16 . Elle est institutionnelle au niveau surtout linguistique ; internationale au niveau des “objets” (dénominations) ; ou auto-régulatrice avec le concours de terminologues et spécialistes de domaines (harmonisation linguistico-terminologique), le tout concernant l’officialisation de termes, production de néonymie, etc.

La normalisation terminologique a cependant une assez forte dose d’interventionnisme (elle essaye de diriger, orienter l’usage) par le choix de termes dits adéquats. Les socioterminologues distinguent normalisation de normaison. La normaison décrit les usages et n’a pas une action d’unification des termes. La normaison précède donc la normalisation. La développer serait l’ériger comme “contre-pouvoir” des excès de la normalisation prescriptive, la considérer dans les programmes de formation en terminologie et en Lsp (spécialistes, techniciens) et l’inclure dans le profil du métier de terminologue.

Pour cette raison, à l’heure actuelle, la normalisation terminologique est contrainte de tenir compte de l’usage effectif du terme et donc de sa variation et de son implantation par l’usage (principes socioterminologiques).

Somme toute, plus que l’aménagement linguistique dans sa totalité c’est l’aménagement terminologique qui intérresse le plus l’étude des langages spécialisés déjà bien établis. Ce faisant, on se réfère plus particulièrement au processus d’aménagement terminologique. Ce fut le cas des travaux d’aménagement et d’harmonisation du français au Québec et du catalan en Espagne 17 et cela pourrait être, en vérité, le cas du portugais en Guinée Bissau.

Généralement les produits de ces actions sont les publications ministérielles de type arrêtés ou dictionnaires de termes officiels. Les autres organismes terminologiques axent leur travail aussi sur la normalisation et sur la publication de guides et autres listes terminologiques. Leur but est tout simplement de promouvoir la diffusion des terminologies normalisées.

Le Canada est le pays le plus représentatif de cette volonté politique et institutionnelle. Sous l’impulsion de Wüster, à l’origine de la Terminologie normative et prescriptive, le Canada est devenu un de ses grands promoteurs en permettant à ses travaux de renforcer une audience internationale. Grâce à eux, la Terminologie peu à peu nous a familiarisé avec les notions de “normalisation linguistique”, de “normalisation terminologique”, “d’aménagement linguistique”, de “planification linguistique” et “d’industries de la langue”. Ces principes directeurs sont, pour tout ou partie, souvent considérés par les divers pays et organismes concernés comme les principes théoriques de la Terminologie. Ceci pourra paraître excessif, mais il est, bien vrai, que ce mouvement a largement contribué au développement des moyens d’affirmation et de contrôle terminologique en faveur de minorités linguistiquement discriminées.

Cette première approche du phénomène terminologique préconise, comme nous l’avons énoncé, une terminologie normative, prescriptive, unificatrice de communautés linguistiques en quête d’homogénéité. Cet exemple est déjà suivi par les pays arabophones, hispanophones et lusophones. Les préoccupations de normalisation s’étendent même à des pays comme la Chine.

Comme nous l’avons précisé, outre la production de textes normatifs, cette Terminologie a favorisé le développement des centres de Terminologie (souvent avec le copulatif “et de traduction”) dont le but est de promouvoir la diffusion des travaux terminologiques et les terminologies. Pour ce faire, une nouvelle technologie linguistique est née : la Terminotique, c’est-à-dire, grosso modo, l’informatique au service des terminologies.

La diffusion des terminologies sera ainsi assurée par des nouveaux produits informatisés qui peuvent être, entre autres, les banques de données terminologiques 18 dans tous les secteurs productifs de la société contemporaine. Ces banques diffusent des informations terminologiques ou documentaires. Il ne faut pas oublier que l’information est aujourd’hui une des plus importantes composantes des industries de la langue. Les banques de données terminologiques s’adressent aux intermédiaires de la communication (surtout traducteurs), aux spécialistes des domaines et à tous ceux qui travaillent avec ou sur la terminologie. Ces banques ont connu un grand essor depuis les années soixante et la plupart ont adopté le parti pris linguistique, d’informer, de décrire et de normaliser 19 . La première grande banque, informative, a été EURODICAUTOM, la banque de données de la Commission Européenne. D’autres banques ont vu le jour, dans leur grande majorité tournées vers la normalisation. À titre d’exemple nous pourrons citer TermNet, INFOTERM, BTQ, NORMATERM, BTC, TEAM, TERMDOK, LEXIS, DANTERM. D’aucuns aujourd’hui considèrent qu’il y a autant de courants terminologiques que de banques de données. En d’autres termes, ce sont les différents types de travaux terminologiques réalisés qui permettent de distinguer les différentes terminologies.

Ces centres de terminologie collaborent aussi à la mise en place de formations en Terminologie, traduction spécialisée et rédaction spécialisée pour les terminologues, les enseignants, les chercheurs et les publics spécifiques travaillant dans ce cadre 20 , en accord souvent avec les institutions gouvernementales et le milieu universitaire.

Il se développe, parallèlement, un enseignement de la Terminologie dans les cursus universitaires. Le souci majeur de tous ces organismes est l’unification des méthodes de production de terminologies. La langue parfaite de la science technologique devrait être l’aboutissement d’un processus scientifique parfait, mais, pourra-t-on figer une langue? Pourra-t-on faire abstraction de son réel usage ? L’analyse que nous venons de faire nous laisse déjà entrevoir les problèmes que la Terminologie va soulever, notamment : faiblesse ou inadéquation des moyens de diffusion traditionnelles et risque de dysfonctionnement du système.

En effet, les ministères (plus souvent ce qu’on appelle les commissions ministérielles de terminologie) et d’autres organismes institutionnels, persuadés de posséder les moyens nécessaires à la diffusion des terminologies (normalisées ou recommandées) créent des lois, des normes et les communiquent en utilisant les moyens traditionnels : Journal Officiel et supports - papier du genre dictionnaire de termes officiels ou dictionnaires de néologismes officiels. Parallèlement, les expériences et les résultats de recherches terminologiques ainsi que des questions théoriques sont diffusées dans le monde entier par des revues telles que Meta, Banque de Mots, Terminomètre, et par la réalisation de colloques, symposiums et rencontres.

L’ampleur de ce mouvement général a imposé désormais la nécessité de recherches en Terminologie, en méthodologie de traduction spécialisée 21 , en Terminodidactique 22 , en Socioterminologie. L’école de socioterminologie de l’Université de Rouen, par le truchement notamment de Marcellesi et L. Guespin, préconise la normaison 23 au détriment de la normalisation.

Il est un fait que la généralisation des travaux terminologiques et terminographiques suscite chez les politiques un besoin accru d’intervention régulatrice sur les langages spécialisés, provoquant, de surcroît, au niveau économique un essor considérable des industries de la langue. D’une part, l’enseignement des terminologies, voire des langages spécialisés en situation communicative, constitue aujourd’hui un besoin permanent et fait appel à des recherches pédagogico-didactiques adaptées. D’autre part la socioterminologie qui étudie les circonstances réelles de l’usage professionnel (locuteur et contextes d’énonciation) des terminologies propose une approche de la discipline et de sa pratique ancrées dans la réalité socio-économique et culturelle du monde moderne.

Finalement, qu’est-ce qu’on peut attendre globalement de la Terminologie dans le cadre de telles recherches programmées ? Quelle puisse exercer, d’un côté, un rôle positif de normalisation / harmonisation de la communication spécialisée dans tous ses plans et, de l’autre côté, qu’elle soit un modèle fondamental pour la recherche scientifique et systématique des langages spécialisés. À ce propos, les réflexions de A. Le Bars (1995 : 7) nous semblent des plus pertinentes 24

‘La terminologie est une discipline qui doit reposer sur une expérience pratique, sur un savoir-faire, mais cette expérience doit mener à une réflexion et une méthodologie très rigoureuse qui dépasse largement ce savoir-faire, puisqu’elle bénéficie des moyens informatiques en constante évolution et qu’elle étudie les langages dans leur évolution permanente. ’

Le pragmatisme finit par peser de tout son poids dans les politiques de communication spécialisée, dans le cadre national et dans le cadre international de formation, implantation et diffusion de terminologies.

La Terminologie devenant le bien précieux du nouveau millénaire, les langues de la technique et de la science seront préparées pour affronter cette nouvelle ère de l’informatique et de la communication, porteuses de nouvelles hégémonies.

La Terminologie affirme sa qualité de discipline interdisciplinaire 25 et transdisciplinaire grâce d’une part à l’interventionnisme des États et, d’autre part, grâce à des réels besoins (socio) linguistiques.

Notes
4.

En effet, le mot Terminologie n’a été attesté qu’en 1832 en allemand. Mais, auparavant, les savants s’occupaient des terminologies de leurs domaines. Ils se posaient des problèmes de constitution de nomenclatures. Pour A. Rey, terminologie remplace le terme de nomenclature : “Le remplacement partiel et progressif de nomenclature par terminologie implique un changement de point de vue, par le passage de nom, nomen à terme, terminus “borne, limite”, puis-depuis Oresme-”ce qui limite et définit les sens”. On passe de l’idée d’une série de noms liés à la classification taxonomique, à celle de “système de valeurs réciproquement définies”(REY, 1992 : 7). C’est le début de la reconnaissance pour la Terminologie.

5.

Plus qu’une culture la Science est une forme de culture.

6.

Minéralogiste, auteur de Re metallica, traité de terminologie en sciences minérales. Il a vécu au XVIe siècle. Il est à noter l’article de R. Halleux “Ruptures et continuités dans le vocabulaire de la chimie et des sciences minérales” (Actes du Colloque de Terminologie Diachronique, 1988 : 87-93) où une description du travail de Agricola a été faite.

7.

Le nom de Dürer est lié à la création d’une langue mathématique allemande, celui de Luthère au projet linguistique de langue véhiculaire naturelle, celui de Leibniz à la création de la langue philosophique, ceux de Linné, Guyton de Morveau et Lavoisier à la constitution de nomenclatures pour la zoologie et la botanique (le premier), la réforme et le perfectionnement de la nomenclutre de la chimie (les derniers).

8.

La création de la Délégation pour l’Adoption d’une Langue Auxiliaire Internationale, par exemple.

9.

Nous entendons par là, la grammaire comparée et l’histoire des langues.

10.

C’est la désignation utilisée par les éthnologues modernes pour caractériser notre époque de transition.

11.

Nous n’oublions pas la réaction francophone par rapport à la tentaculaire implantation de l’anglais.

12.

Dont le but est ici plus précisément de servir les spécialistes des domaines, les traducteurs en langage spécialisé et tout un public-cible diversifié.

13.

La norme ISO (1087, 1990) définit terminologies comme l’ ensemble des termes qui représentent un système de notions d’un domaine particulier.

14.

À titre d’exemple nous pourrons citer l’ISO, AFNOR, ABNT, DIN, etc.

15.

Dont on énumère plusieurs phases : recherche du terme, normalisation, implantation/diffusion, évolution et contrôle, et finalement phases de révision et de mise à jour. Voir, notamment, les travaux de P. Auger à ce sujet.

16.

Liée au processus d’intervention de la société sur la langue sur plusieurs plans (de statut et de corpus). Voir notamment les travaux de A. Assal (Cahiers n°18)

17.

Notamment, concernant deux types de normalisation : de corpus et de statut. La normalisation est née pour répondre aux besoins de désambiguisation de l’information et de la communication spécialisées. La normalisation se lie donc d’abord à la résolution de problèmes de synonymie et au processus de néonymie pour la création de termes, uniformes et ensuite elle s’est élargie dans des pratiques de recommandations et d’harmonisation tenant compte des pratiques réelles. La normalisation terminologique agit sur le choix documentaire (critères d’exhaustivité, fiabilité, représentativité, etc.) et les adéquations concept/dénomination (intervention des experts et des terminologues par l’aspect linguistique).

18.

On entend par banque de données “un moyen efficace d’amélioration des procédures de gestion et de décision des administrations publiques et des entreprises. Les décisions prises par les responsables, à tous les niveaux et quelque soit leur environnement (entreprises, syndicats, collectivités locales, administrations, etc.) doivent être appuyées et éclairées par une information précise, exhaustive et pertinente” (CHAUMIER, 1994:6). Exemple, la Banque de terminologie au Québec BNT et Termium.

19.

Nous ne traiterons pas ici les dernières nées, plus performantes et théoriquement mieux structurées : les banques de connaissances terminologiques.

20.

Un exemple assez pertinent est celui de l’Université de Rennes où chaque année se déroulent les Universités en Traduction, en Terminologie et en rédaction spécialisée.

21.

Où l’on peut appliquer sans restrictions l’idée d’une politique linguistique de création de services nationaux et internationaux de terminologie (néonymie, normalisation/harmonisation, industries de la langue, etc.), services terminologiques en entreprise, développement des moyens terminologiques (formation ou autres) au service des traducteurs.

22.

Terme nouveau créé par la rofesseur Maria Teresa Lino. À lire, notamment, “Um projecto em Terminodidáctica” in Actas do Encontro do Programa ERCI, Universidade Aberta, Lisboa, 1991.

23.

L’idée c’est que la normaison est un processus naturel conduisant la langue, donc les terminologies qui l’intègrent, à des états d’équilibre et de renouvellement, conséquence des différents usages.

24.

À lire également avec beaucoup d’intérêt les travaux de Gouadec et de Sager (Voir Bibliographie).

25.

Les premières relations entre Terminologie et savoirs ont été dégagées par les contributions de la Théorie Générale de la Terminologie.