1.3 Les pays lusophones

Dans les pays lusophones, et notamment au Portugal et au Brésil, on est fortement conscients du fait que l’identité culturelle nationale et son rayonnement dans le concert des nations sont étroitement dépendants de leur développement scientifique et technologique et, par conséquent, de l’appropriation de terminologies spécifiques en langue portugaise.

Force est de constater que le Portugal, et dans son sillage les pays africains de langue officielle portugaise, sont davantage soumis aux influences européennes, tandis que le Brésil subit l’attraction nord américaine. Précisons, toutefois que s’agissant de la théorie terminologique, le Brésil garde l’empreinte de l’école française de lexicologie.

Nous observons aussi que le retard des deux pays lusophones en matière d’ingérence linguistique et les recherches terminologiques a pu être au moins partiellement comblé sous l’impulsion des milieux universitaires grâce à la coopération internationale en matière d’enseignement et de développement terminologiques.

Ce n’est qu’à partir des années 80 que le Portugal commence à s’intéresser à la Terminologie. Cet intérêt pour la Terminologie coïncide avec le décollage économique qui s’accompagne du développement technologique et révèle d’importants besoins terminologiques. Il convient de rappeler que le portugais est la cinquième langue la plus parlée dans le monde. La situation du portugais comme langue de la science et de la technique requiert donc des réflexions et des actions programmées. Le Portugal a compris ces enjeux. Cabré (1993 : 43) nous le signale d’ailleurs avec pertinence

‘los países en vías de desarrollo han comprendido que la terminología es uno de los elementos que puede incorporarlos al mundo industrializado, porque los intercambios de conocimientos y la transferencia de tecnología se producen a través de la terminología.’

À l’heure actuelle, le Portugal, pour faire face à son développement scientifique et technique, absorbe peut-être un peu passivement des terminologies étrangères. L’influence terminologique de l’anglo-saxon et plus récemment du français 33 se révèlent prépondérantes dans presque tous les domaines.

L’Académie des Sciences de Lisbonne, l’ICALP 34 (actuel Institut Camões), le JNICT 35 et certains centres universitaires de linguistique en sont pleinement conscients. Ils connaissent l’ampleur du phénomène terminologique et du besoin d’une gestion guidée de la langue en particulier dans les domaines où le Portugal est en voie de réduire l’écart qui le séparait des grands pays européens à un rythme rapide et soutenu. Manuel José Faro (1989 : 58) a bien établi cet état des lieux : la langue portugaise et l’importance du portugais dans le monde sont des phénomènes indissolubles : la langue, la science, l’expansion, sont des éléments essentiels de l’histoire que la langue et la culture portugaises constituent .

I. Desmet (1993) apporte également des éléments de réflexion en observant que le Portugal a de grands besoins terminologiques pour pouvoir s’implanter comme langue communautaire internationale. Effectivement, faute d’une aussi longue tradition que celle de la France, le Portugal manque encore d’outils terminographiques adaptés et plus encore d’ouvrages terminologiques spécialisés unilingues, bilingues ou multilingues.

Les institutions en sont conscientes et quelques événements marquants révèlent bien l’intérêt manifesté par le Portugal pour les activités terminologiques. Ainsi, en 1983, à la suite de contacts entre l’Union Latine 36 et l’Université de Lisboa, la Terminologie acquiert droit de cité. Les premiers projets de coopération terminologique naissent, concernant surtout l’adaptation et la qualité de thesaurus.

Sur ce point, il faut signaler la contribution déterminante pour l’implantation de la Terminologie au Portugal, des Professeurs Lindley Cintra, Malaca Casteleiro et Mário Vilela. D’autres voix averties, préconisent aussi la création du groupe de la Lusophonie (qui se réunit aujourd’hui sous l’égide de l’Institut International de la Langue Portugaise et le très récent Institut Camões). Mais, bien que l’accord pour l’unification de l’orthographe ait été signé, les deux principaux pays lusophones ont une faible coopération en matière de défense et de promotion commune de la langue. Le peu d’intérêt pour un projet linguistique et terminologique commun semble caractériser les premières entrées dans le monde de la Terminologie et cela malgré quelques efforts solitaires.

Il faudrait, selon Malaca Casteleiro, cité par Nelly de Carvalho (1996), promouvoir des commissions de normalisation constituées par des spécialistes des deux pays. Malgré tout, en 1984 se réalise à Lisbonne, la Première Exposition pour la diffusion des ouvrages de Terminologie, organisée par l’Union Latine sous le haut patronage de la Mission Interministérielle de l’Information Scientifique et Technique (MIDIST). En 1985, est créée la CNALP 37 , organisme consultatif du gouvernement portugais pour la défense et la diffusion de la langue portugaise.

Les projets proprement terminologiques ont débuté à l’Université Clássica de Lisboa, suivi, par le Projet de l’Université de Braga 38 . Pour des raisons diverses ces projets n’ont pas abouti. Cependant, en 1989 est créée à l’Université Nova de Lisboa le groupe de Terminologie Portugaise et la création de sa revue Terminologias qui en est déjà à son dixième numéro. Du groupe TERMIP font partie des universités, des institutions et des centres privés, nationaux et internationaux, ainsi que des spécialistes dans les différents domaines du savoir, des traducteurs spécialisés, des terminologues et des enseignants-chercheurs. Dans cette Université, des travaux terminologiques sont entrepris depuis la création du cursus de Formation en Terminologie 39 dont le Professeur Maria Teresa Lino est le maître d’oeuvre. Teresa Cabré (1993 : 57) faisait d’ailleurs référence à cette Université quand elle affirmait “ la terminología portuguesa ha adquirido hoy día una cierta vitalidad como objeto de trabajo”.

Encore liés aux initiatives de l’Université Nova de Lisboa, des projets importants ont vu le jour. Par exemple, l’Observatoire du Portugais Contemporain qui est un projet décrit par Teresa Lino dans une communication lors du Colloque de Lexicologie, Lexicographie de Lisbonne (Lino, 1990). Il représente la création d’une banque de données lexicologiques et de néologie dont l’objectif premier est de constituer et stocker des vocabulaires tirés du langage commun et des différentes langages spécialisés. Dans cette même optique de lexicogenèse, existait déjà l’Observatoire du Français Contemporain de Lisbonne 40 . Actuellement, le Portugal, au même titre que le Brésil, fait partie des Réseaux Internationaux de Terminologie comme le RITERM et le REALITER 41 .

Le CNALP a organisé aussi à Lisbonne, en 1990, le Colloque International de Terminologie Scientifique et Technique, sur les thèmes de la politique linguistique et de l’aménagement terminologique. Il faut également tenir compte de la volonté manifestée par l’Académie des Sciences de Lisboa de mettre en oeuvre des moyens terminologiques à travers la création d’une Commission pour l’élaboration du Vocabulaire des termes techniques et scientifiques en langue portugaise. On n’oublie pas non plus de rappeler le rôle important exercé par le Centre Portugais de Terminologie chargé de coordonner les activités de production terminologique ainsi que la mise en place d’une unification terminologique avec le Brésil et les PALOPs 42 .

Les échanges avec les organismes de Terminologie Européenne donne, d’une part, un élan particulier au développement de la théorie et des pratiques terminologiques lusophones ; et, d’autre part, officialisent une coopération effective pour intégrer le portugais dans les infrastructures d’aménagement terminologique existantes, dans les projets de recherches terminologiques interdisciplinaires et plurilingues.

Si la pensée écologique s’exprime dans un discours sur le besoin d’une société équilibrée et “en accord” avec la Nature, l’harmonisation terminologique s’inscrit précisément dans ce courant de pensée. Dans cette perspective, la normalisation est conçue comme un des agents d’organisation de validation de la qualité, de la diffusion, de la production et de l’harmonisation des dénominations dans les divers secteurs de l’organisation économique. C’est pourquoi elle s’est constituée en méthode terminologique et est devenue si importante dans les pratiques institutionnelles. On peut avancer que la normalisation, malgré les contraintes de figement d’une langue, peut s’avérer un atout fondamental pour tout pays qui entame des programmes terminologiques. Dès lors que les actions politico-institutionnelles en matière de terminologie auront mis de l’ordre et produiront des résultats positifs en matière de protection des langages spécialisés dans la langue de chaque pays concerné, la Terminologie peut devenir alors une matière de recherche, un enseignement structuré et un des promoteurs du développement technologique.

Comme au Portugal, la Terminologie au Brésil est un domaine assez récent. L’Associação Brasileira de Normas Técnicas (ABNT) a été fondée en 1940. Elle a été longtemps très peu représentative en matière de Terminologie. Le SINMETRO 43 est né en 1973. Malgré cette institutionnalisation précoce, les initiatives terminologiques ont été au début insignifiantes.

L’ABNT, responsable pour la normalisation technique au Brésil fonctionne avec des commissions de terminologie. Elle est devenue, d’ailleurs la représentante au Brésil de l’ISO et de la CEI (International Electrotechnical Committee). Aujourd’hui, conjointement avec l’Instituto Brasileiro de Informação em Ciência e Tecnologia (IBICT), l’ABNT a créé la Commission d’Étude Spéciale de Terminologie qui prétend combler le “vide terminologique ressenti”. En fait, son but est d’élaborer des normes. Cette commission, en accord avec le groupe de normalisation TC37 de l’ISO, s’occupe des Principes et Méthodes en Terminologie, de l’élaboration de Vocabulaires, du support informatique et des normes relatives à leur élaboration. Qui intègre ce groupe ?

‘Aderiram a esse grupo vários profissionais que, em suas atividades desenvolvem algum trabalho pertinente à análise terminológica. Tradutores, técnicos, documentalistas, professores e pós-graduandos vinculados às áreas de Lexicologia, Terminologia e Tradução, assim como profissionais que, em suas empresas, praticam alguma atividade relacionada com a Terminologia. (ALVES,1996 : 18)’

Ces propos concernant un tel éventail de professionnels semblent augurer une meilleure concertation entre les spécialistes et les experts de la langue. Il faut avoir toujours présent à l’esprit que le travail terminologique dépend de la qualité de la communication des spécialistes et des divers groupes socioprofessionnels.

Un nouvel élan a été donné à Brasília en 1990, avec la réalisation du Deuxième Symposium Ibéro-Américain de Terminologie coordonné par l’IBICT. Comme le JNICT, en somme, l’IBICT se consacre, pour la Terminologie, à la gestion de bases de données au niveau national 44 , entreprend des inventaires de travaux terminologiques, organise des rencontres, des colloques et réunit des commissions terminologiques dans les différents domaines spécialisés.

Le Brésil possède aussi un Observatoire de Néologismes Scientifiques et Techniques du Portugais du Brésil dédié à la description de la néologie lexicale dans les domaines spécialisés.

L’ANPPOLL 45 , de son côté, est le grand diffuseur de travaux terminologiques, ceci surtout par l’intermédiaire du Groupe de Travail de Lexicologie, Lexicographie et Terminologie proposé par le Professeur Maria Aparecida Barbosa 46 . Aux travaux de terminologie dans les universités brésiliennes, qui se sont produits dès l’abord dans une perspective plus proche du courant wüstérien et canadien (problématiques de la terminologie et de la traduction spécialisée), ont adopté, de surcroît, des méthodes proprement sociterminologiques. De la sorte, grosso modo, les travaux terminologiques se situent dans les secteurs de la documentation, la normalisation et la recherche théorique dans un but formatif, terminographique pour la traduction et la conception de glossaires, thesaurus et outils informatisés en général (éditions CD-ROM, formats dictionnaires, glossaires).

Quelles sont les principales institutions brésiliennes actrices de l’implantation et du développement de la Terminologie au Brésil ? L’IBICT et l’ANPOLL, déjà largement décrites, des universités telles que l’Université de Brasília, l’Université de São Paulo (dont le CITRAT, Centro Interdepartamental de Tradução e Terminologia), l’Université Federal do Rio de Janeiro, Université de Porto Alegre, Université de Belo Horizonte, l’Université Federal do Pernambuco, l’Université Federal do Rio Grande do Sul 47 . Si dans la sphère universitaire, la Terminologie est aujourd’hui reconnue et développée (le Centre Lexterm, centro de estudos lexicais e terminológicos) il n’en est pas encore le même dans le monde socio-économique où les deux pays lusophones ont encore du retard. Peu d’entreprises 48 s’intéressent encore à la Terminologie et la grande majorité ne possède même pas les moyens modernes pour s’y intéresser davantage (CARVALHO, 1992 : 34) alors que l’heure est à l’implantation des terminologies dans les divers secteurs de la vie économique.

Nous savons que pour préserver et développer la langue portugaise “de la science et de la technique”, des terminologies scientifiques et techniques homogènes doivent être conçues. Cela serait important pour améliorer les liens de communication entre les pays lusophones et accroître leur importance mondiale.

Cet état des lieux nous a permis de vérifier au moins à quel point la langue portugaise a besoin de produits terminologiques. On vit dans une époque où un pays pour avoir de l’importance dans le concert des nations évoluées et bien (in)formées doit avoir une organisation terminologique efficace qui lui permette de communiquer un savoir universel et polyglotte. Cette organisation passe par l’habillage de la langue par des terminologies adaptées. Les spécialistes des différents champs de connaissances produisent des concepts dans leur propre langue ils doivent pouvoir les nommer et les diffuser également dans leur langue.

En conclusion, la production terminologique a acquis une importance capitale dans beaucoup de pays. Les pays comme le Portugal, sorti il y a à peine une trentaine d’années d’une dictature, ou le Brésil, ont du mal encore à acquérir tous les moyens de la modernité. Ce sont des pays caractérisés encore par une insuffisante circulation d’informations et très peu développés en industries de la langue. Au début du siècle, le poète Álvaro de Campos écrivait; “ Le binôme de Newton est aussi beau que la Vénus de Milo/ Le fait est qu’il y a bien peu de gens pour s’en aviser”?... L’appel semble avoir été entendu. Et les réflexions tenues par Enilde Faulstich (1998 : 13-14) nous semblent d’ailleurs très concluantes

‘O mundo, porém se globaliza, e agora já não se trata mais de uma revolução localizada e pontual; trata-se de uma nova ordem que redesenha o espaço geopolítico internacional e neste as línguas passam a desempenhar papel de primeira potência de comunicação entre os povos. Cada um e cada qual se renacionaliza, exarcebam cuidados de oralidade, mas os “produtos globalizados” voam de um lado para outro e levam rótulos lingüísticos, juntamente com as tendências das economias dos mercados que se difundem sem fronteiras. A ordem impulsiona a criação de políticas lingüísticas harmonizadoras que permitam às línguas regras de convivência sem interferência, sem a criação de “interlectos” insig-nificantes. A solução para que se estabeleçam comunicações eficientes surge de atos pragmáticos, em que a tradução de “onomas” equivalha em cada língua ao significado real e efetivo da “coisa” criada em cada berço nacional. Dessa forma, a terminologia se fixa e é requisitada cada vez mais como disciplina, como atividade e como filosofia de políticas lingüísticas fortes. ’

Cet aperçu historique de l’introduction du savoir et des pratiques terminologiques dans les deux pays lusophones les plus connus, nous conduit à souligner l’importance d’une collaboration et d’un travail terminologique mené en commun. Ce qui reste à démontrer sous la forme d’une véritable production terminologique en commun, constituerait l’amorce d’un élargissement à tous les autres pays lusophones qui sont en cours de décollage.

Ainsi, c’est le cadre déjà existant de REALITER et de RITERM qui offrent au Portugal et au Brésil le lieu le mieux adapté à une collaboration efficace. Cette coopération doit mettre l’accent sur l’idée que les deux variantes de la langue constituent une richesse lexicale et terminologique non négligeable. Elles doivent être l’une et l’autre acceptées comme des leviers stratégiques au service des institutions et de la politique de défense et de promotion des langages spécialisés en langue portugaise, sans nuire toutefois à leurs idiosyncrasies. Néanmoins, cette coopération ne doit pas nuire à leur diversité, notamment, au niveau de la production des produits terminographiques ou terminotiques.

Il est déjà communément connu que les actions de Realiter, de Riterm et du récent organisme CPLP (Communauté des Pays de Langue Portugaise) pourront exercer ce rôle de dynamisation et de protection des langages spécialisés en portugais et de leurs terminologies. Ainsi, au niveau de leurs instances universitaires et de recherche les deux pays seraient amenés à accélérer les échanges scientifiques, technologiques et terminologiques ; promouvoir la formation de spécialistes et de terminologues ; les missions d’audits et la coopération éditologique (notamment en matière de traductologie, harmonisation et rationalisation commune des productions). À cet égard, les pays francophones rodés aux coopérations et actions conjointes se présentent comme un modèle d’inspiration pour que les pays lusophones produisent des modèles adaptables à leurs propres besoins communs.

Notes
33.

Notamment, en matière d’environnement (pollution des eaux et surtout techniques de dépollution).

34.

Institut de Culture et Langue Portugaise

35.

Junta Nacional de Investigação Científica. C’est l’équivalent portugais du CNRS.

36.

Créé en 1954, cet organisme intergouvernemental a comme objectif protéger l’identité linguistique et culturelle des pays de langues néolatines. Il finance, notamment, des activités et fait la diffusion de travaux.

37.

Comissão Nacional da Língua Portuguesa.

38.

Cf. article du Professeur José Ferreira dans la revue Meta, vol 32, n° 3 de 1987.

39.

C’est le début de l’enseignement de la Terminologie en formation initiale en tant que discipline autonome. En 1981, le Professeur Teresa Lino introduit dans le cursus du Département de Linguistique, les disciplines de Lexicologie et de Lexicographie ; en 1990, elle y introduit l’enseignement du triplet Terminologie, Linguistique et Informatique. Elle est également enseignée aujourd’hui en tant que spécialisation (DEA, etc). Le métier de terminologue, à l’image de toute l’Europe, n’est également pas encore reconnu.

40.

Créé en 1981 par le Professeur Teresa Lino, dans le cadre du Programme Linha de Acção 10 de Lexicologia, Lexicografia e Terminologia du Centre d’Études Comparées de l’Université Nova de Lisboa et du JNICT. T. Lino a été également le promoteur de l’Observatoire du Portugais Contemporain. Quant à l’Observatoire du Français Contemporain de Lisbonne, il obéit à des objectifs de coopération en matière de collecte de néologismes avec d’autres Observatoires du Français et de collaboration notamment avec le RINT. À signaler, enfin, la création de la Banque de Terminologie - PORTERM - comme un des axes de recherche important développés à l’Université Nova de Lisboa.

41.

Respectivement Rede Ibero Americana de Terminologia et Rede Panlatina de Terminologia. Le portugais, le castillan, le catalan, le basque et le gallicien sont les langues officielles du Réseau Ibéroamérician de Terminologie. Le Realiter a été fondé en 1993 à Paris sous l’action de l’Union Latine et de la DGLF, il s’agit d’un réseau de travail en Terminologie des langues latines dans le but de suivre des principes et des méthodes communes. Il entre dans la ligne d’une harmonisation conjointe du catalan, de l’espagnol, du français, du gallicien, de l’italien, du portugais et du roumain.

42.

Désignation de Pays Africains de Langue Officielle Portugaise.

43.

Sistema Nacional de Metrologia, Normalização et Qualidade Industrial

44.

Brasilterm constituait la principale finalité du II Symposium et concernait au départ une banque de données consacrée surtout aux domaines du commerce et de l’industrie qui intéresseraient de plus prêt le Mercosul. Brasilterm est en effet une banque de données terminologique issue du projet intégré pour l’implantation et la diffusion de (1994) de la Terminologie au Brésil, de l’Université de Brasília et de l’IBICT (formulation d’une politique communautaire en Terminologie pour le Brésil). Cette initiative a permis d’aller plus loin dans un projet plus vaste de coopération terminologique comme l’est le Mercosul.

45.

Associação Nacional de Pós-Graduação e Pesquisas em Letras e Linguística.

46.

Elle a été la première coordinatrice du groupe. D’autres linguistes terminologues se sont succédés tels que, entre autres, Enilde Faulstich, Maria Teresa Biderman, Nelly de Carvalho.

47.

Cette Université a joué un rôle important en matière de terminologie dans le projet du Mercosul. Le Traité de Assunção du 25 février 1991 signé par les présidents de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay donne le coup d’envoi de Mercosul (élargissement de frontières commerciales). Cet événement a rendu possible, notamment, la coopération en matière de Terminologie. À partir de 1995, des besoins terminologiques apparaissent au niveau des contrats commerciaux et de la coopération scientifique et culturelle (le projet Termisul pour la formation et la recherche terminologique). Voir la vaste bibliographie générale sur le sujet.

48.

Il y a cependant quelques entreprises en bonne situation, désireuses de préserver “leur culture d’entreprise” et forcément leurs terminologies. La C.S.N. (Companhia Siderúrgica Nacional), par exemple, utilise des méthodes de normaison (socioterminologique) avec support terminotique.