CHAPITRE IX - LA TERMINOCLATURE DE LA POLLUTION

Ainsi, tels qu’ils viennent d’être présentés, ces vingt deux tableaux ont pour finalité de témoigner de la réalité spécialisée de la Pollution 659 .

Ils ont l’avantage de mettre en évidence des éléments essentiels à l’analyse terminologique, à savoir : une visualisation des catégories de concepts et de la place qu’ils occupent au sein du domaine ; un aperçu des niveaux d’articulation entre les différents champs conceptuels 660 représentatifs des champs terminologiques et de l’ensemble morphosémantique 661 caractéristique du domaine.

Ces tableaux dessinent le territoire du référentiel de la Pollution/Poluição à travers, notamment, la présentation de sa carte verbale. Accessoirement, ils peuvent servir au terminologue/terminographe à approfondir la recherche terminologique thématique.

En outre, dans une perspective pragmatique, l’éventail des unités contenues dans ces tableaux s’offre à la curiosité du plus grand nombre : le spécialiste utilisateur du registre scientifique, le technicien utilisateur de technologie de dépollution, le juriste, l’économiste, les médiateurs d’informations terminologiques et, pour finir, le grand public, en général.

Pour résumer en quelques lignes la démarche réalisée, nous dirons que ce critère thématique, dit également extra-linguistique 662 , a permis une première répartition et distribution (cf. Tableaux) 663 des unités terminologiques. Auger et Rousseau (1978 : 30) valident cette démarche en affirmant que

‘premier critère à retenir pour le choix des termes est leur pertinence par rapport au sujet, par rapport aux besoins identifiés et par rapport au plan de travail établi (...) Il s’agit ici de déterminer les termes qui appartiennent spécifiquement au domaine traité. L’arbre du domaine d’emploi et la liste des catégories de notions à traiter peuvent servir de guides dans le choix des termes à relever.’

Conformément à cette préconisation nous avons veillé à la pertinence des termes au sein du domaine et, de la sorte, nous avons déterminé le type de représentation logique qu’ils peuvent avoir. À partir de diverses catégories du type actions, processus, propriétés, entités/objets 664 , qui sont représentatives du découpage conceptuel caractéristique de la pollution, nous avons réalisé son cadre ontologique. Simultanément, nous est apparue la structure sémantique caractéristique de l’ensemble du domaine. Et notre démarche a consisté à prendre l’objet-pollution et à y déceler les savoirs qui le caractérisent et le délimitent, pour aboutir aux dénominations (à caractère linguistique ou pas), qui les représentent.

Considérons maintenant la terminologie d’un domaine, dans sa relation avec la terminographie, précisément. Alors que les spécialistes utilisent la terminologie dans diverses situations de communication spécialisée, nous, terminologues / terminographes, analysons et répertorions les terminologies soit dans un but normativo-prescriptif soit simplement descriptif 665 . Nous débouchons presque naturellement sur le rôle didactique et terminographique de la Terminologie qui sera certainement, et de plus en plus, essentiel pour l’enseignement des langages spécialisés et pour la création de supports à usage professionnel 666 .

Il convient d’insister sur le fait que le travail d’analyse, de découpage, de collecte et de dépouillement des ensembles terminologiques que nous avons mené jusqu’ici est une des phases de procédure terminographique qui traditionnellement, consiste à

‘maîtriser, décrire et contrôler ces ensembles, par des méthodes et des procédures adéquates, en partie originales, en partie empruntées à d’autres disciplines (lexicographie, documentation, traduction). (REY, 1992 : 77)’

De la sorte, derrière la terminologie contenue dans les tableaux, il importe de voir ce que Gouadec (1992) nomme des “ensembles structurés de chaînes de caractères dont les valeurs sont spécifiables, spécifiques, significatives et utiles”, ce qui suppose que chaque terme soit constitué par une chaîne de caractères désignant l’intégralité d’un référent spécifique et spécifiable 667 .

L’observation et la sélection de ces aspects participent au travail terminographique, à savoir : le recensement des termes du domaine et des informations qu’ils véhiculent, éléments qui vont permettre ensuite à la terminoclature d’être incluse dans le support terminographique choisi.

Le travail terminographique est, à ce stade, un travail descriptif d’application et de compilation. En effet, il est soumis à un protocole terminologique : collecte, systématisation puis présentation des termes du domaine. La terminographie, à ses débuts, très normalisée et contrôlée par des modèles formels et de démarche professionnelle, est aujourd’hui plus flexible et ouverte aux caractéristiques discursives et terminologiques des différents domaines. Nous sommes tentés de dire qu’il n’y a pas une terminographie mais plusieurs dont le principe de base est de transmettre, d’une manière systématique et cohérente, une terminologie donnée à des besoins spécifiques.

Dès l’étape du repérage des candidats termes par le biais d’approches thématique et documentaire 668 , notre travail est devenu terminographique car nous avons eu le souci de dépouiller, de collecter et de classer les unités employées en pollution/poluição.

Puisque ici se pose la question de la pratique de la Terminologie, rappelons que Gouadec (1992 : 47) définit la terminographie comme étant

‘l’activité qui conduit à recenser les termes, à recueillir les informations s’y rapportant, et à réaliser diverses applications (telles la préparation des dictionnaires destinés aux systèmes de traduction assistée ou automatique). La terminographie générale correspond à la constitution de répertoires ou fichiers multi-fonctions et multi-utilisateurs. La terminographie d’application correspond à la constitution de répertoires ou fichiers destinés, comme l’indique la dénomination, à telle ou telle application spécifique.’

Notre travail terminologique/terminographique, comme on peut aisément le constater, est bipartite. Il s’agit de décrire un système conceptuel, avec des variables dans les deux langues - portugais et français -, tenant compte au moment de sa structuration, des mécanismes concernant la correspondance et l’équivalence entre langues 669 , problématique qui est aujourd’hui au coeur de beaucoup de recherches en Terminologie 670 .

Ainsi, dans les pages qui suivent c’est l’apport linguistique, auxiliaire du travail terminologique, qui sera concerné. Pour décrire les unités terminologiques en tant qu’éléments d’une langue (les termes) le terminologue a un réel intérêt à tenir également compte des critères linguistiques qui peuvent, au même titre que les critères pragmatiques 671 , être d’un grand secours tant au niveau conceptuel et référentiel qu’aux niveaux phonologique, morphosyntaxique et morphosémantique.

Préalablement à cette analyse, il est important de rappeler que les unités terminologiques d’un domaine spécialisé gagnent sûrement en pertinence quand elles sont soumises à l’épreuve d’une approche épistémologique et philosophique.

L’ épistémologie des sciences, par exemple, et tout ce qui a trait à la conceptologie 672 , intéresse directement les communautés de spécialistes essentiellement soucieuses de pragmatisme, de traduisibilité et d’euphonie des concepts/termes 673 , c’est-à-dire, grosso modo, de l’adéquation scientifique et pragmatique entre dénominations et concepts. Les termes sont, pour les spécialistes, qui veulent assurer à leurs découvertes des fondements durables 674 , des moyens privilégiés d’expression et de nomination.

Quant à la philosophie, en tant qu’elle s’intéresse aux questions de paradigme et de scientificité et donc aux concepts comme éléments fondamentaux de la cognition et de la représentation de la réalité, elle contribue de longue date à l’avancement des études terminologiques. Ces contributions retentissent, à leur tour, sur les études linguistiques des termes.

Fondamentalement, une terminologie - ensemble cohérent de désignations - c’est une structure sur le double plan du sens et de la forme car elle véhicule des connaissances relativement stables par le biais d’un langage spécialisé.

Cela étant, il est à remarquer que la terminologie de la pollution est fondamentalement le produit de la langue générale 675 , un des réservoirs de la connaissance du monde. Cette particularité marque sa double systématicité : générale et spécifique. En effet, dans le système global d’une terminologie, on trouve toujours différentes strates de lexique : les unités lexicales de base à la fois générales et spécialisées et les unités lexicales de base très spécialisées. Plus on cherche à décrire terminologiquement la spécialisation plus on est confronté à des unités terminologiques spécialisées.

Face à ces raisonnements, énonciateurs de réels liens entre la terminologie et la linguistique, il nous reste à continuer le travail d’analyse descriptif et appliqué sur les termes qui ont donné forme et sens au discours de la pollution/poluição. En effet, pour mieux délimiter ces unités et mieux déterminer la carte terminologique (la matrice terminologique) de la pollution/poluição le critère linguistique reste le modèle d’analyse le moins discutable. En d’autres termes, la linguistique contribue à approfondir le travail terminologique car nous pouvons procéder au traitement des unités terminologiques de la pollution/poluição en tant que structure de concepts et de désignations d’un domaine ou d’un secteur d’activité.

Ainsi, en guise d’introduction, nous dirons que la nature de ces termes est la suivante : il s’agit, notamment, de séries graphiques, de combinatoires de mots, de signes non linguistiques, de symboles, de formules 676 .

Beaucoup de terminologues insistent sur le fait que les termes ne fonctionnent pas différemment des autres unités lexicales de la langue commune. Ils possèdent, fondamentalement, les mêmes caractéristiques que les mots. Ils ont une forme phonétique et graphique, une structure morphosyntaxique et morphosémantique, parce que, tout compte fait,

‘Un mot est une unité décrite par un ensemble de caractéristiques systématiques ayant la propriété de se référer à un élément de la réalité. Un terme est une unité dont les caractéristiques linguistiques sont semblables à celles du mot, mais qui est employé dans un domaine spécialisé. (CABRÉ, 1998 : 75)’

Les termes, à l’intérieur d’une théorie linguistique globale, sont des éléments appartenant à la grammaire d’une langue, éléments qui peuvent être interprétés à la lumière d’une théorie linguistique de la compétence, laquelle

‘rend compte des unités, des règles et des restrictions que comporte la grammaire de toute langue. C’est à l’intérieur de cette théorie que l’on décrit les divers modules de la grammaire : le lexique, la syntaxe, la phonologie et la sémantique. La grammaire d’une langue est l’ensemble des modules dont l’interaction permet de décrire la production et la compréhension des discours de ses locuteurs. Chaque module est un système organisé de règles qui précisent son fonctionnement spécifique, et de restrictions, formulées sous forme de théories, qui limitent le production des règles. La grammaire prévoit des mécanismes explicites de liaison entre les différents modules. (CABRÉ, 1998 : 63)’

Reste encore le grand débat sur la question du mot et du terme qui dépasse l’objet de notre chapitre 677 .

Volontairement, nous avons été très attentifs à la démarche qui inscrit l’analyse des termes sous l’angle de la linguistique, à savoir : les termes sont des signes à part entière, matériaux de base de la compétence scientifique d’un locuteur spécialisé ; éléments constitutifs d’une grammaire, constituant un sous-ensemble du lexique général qui ne se distinguent pas des mots du lexique général 678 . Pour le terminologue/linguiste, les termes sont plus précisément des désignations simples ou complexes, lexicalisées ou en voie de lexicalisation, avec un droit d’exister en vertu de l’autorité qui leur est conférée par la communauté scientifique 679 .

Enfin, il apparaît que les termes doivent être traités dans le cadre d’une théorie du langage, au niveau, notamment, sémantique 680 , morphosémantique et morphosyntaxique (forme, catégorie et distribution). Il est de plus nécessaire de considérer, dans l’intérêt d’une théorie linguistico-terminologique, les termes en tant qu’unités référentielles, phonomorphématiques et distributionnelles.

Analyser l’ensemble des termes constitutifs du discours spécialisé du domaine en étude consiste alors à établir un guide méthodologique pour l’acquisition de la compétence terminologique en pollution/poluição.

En définitive, une étude linguistique des terminologies peut être concomitante à l’étude des moyens linguistiques à mettre en place pour permettre l’acquisition des trois compétences essentielles, à savoir : la compétence cognitive, la compétence discursive et la compétence terminologique.

En réalité, dans le cadre d’une théorie globale du langage le “parcours” fondamental pour devenir, d’abord, un “parfait” locuteur général, ensuite un “parfait” locuteur spécialisé, doit obéir aux impératifs pédagogiques : apprentissage, compétence et performance. De surcroît, le terminologue, enseignant de langues spécialisées et de terminologies, doit s’appuyer sur trois théories : la théorie de l’acquisition du langage (générale et spécialisée), la théorie de la compétence et la théorie des réalisations.

Le modèle linguistique proposé vise essentiellement une double ambition : permettre la compréhension terminologique d’un domaine et l’affirmation de celui-ci en tant que système de communication spécialisée. Ce faisant, dans le cadre d’un processus d’apprentissage, qui exige à la fois l’acquisition d’une maîtrise terminologique et d’une compétence opérationelle globale, le modèle sera fort utile lors de la phase de description et d’analyse des ensembles terminologiques.

Dans la situation d’acquisition d’un langage spécialisé, un locuteur possède au départ les connaissances linguistiques nécessaires pour comprendre et utiliser sa langue et/ou une langue étrangère. En d’autres termes, par l’application et l’interaction des divers modules grammaticaux il comprend et produit des discours dans sa langue ou dans une langue étrangère. Cette première compétence de communication acquise par le locuteur lui ouvre la voie à l’apprentissage axé sur l’acquisition de la compétence cognitive, discursive et communicative d’un langage spécialisé dans diverses situations communicatives.

Le moment est venu pour nous de circonscrire l’application de la théorie des termes à sa dimension “terminologico-linguistique”, à savoir : les relations des termes avec le système de concepts, leur nature et leur fonction en tant que signes. Encore une fois, il n’est pas inutile de rappeler que si cette analyse se révèle pertinente, elle facilitera à la fois la formation terminologique des spécialistes, mais aussi celle des terminologues et des traducteurs, ainsi que l’enseignement des langages spécialisés, la gestion et la diffusion des connaissances.

Les termes possèdant un triple visage : unités cognitives, unités linguistiques et unités communicatives, l’analyse terminologique des termes doit intégrer ces trois dimensions 681 . Ainsi pourra-t-elle gérer la problématique de la distinction entre le concept et le signifié, d’une part, et entre la signification et le sens, de l’autre.

Dès le moment où la conceptualisation s’impose, le sens se construit. Au coeur du discours, le concept n’est autre chose qu’une unité de fabrication de connaissances. Quant au terme qui le dénomme, il “signifie” à l’intérieur d’un domaine tout en créant du sens par actualisation discursive. Bref, le terme devient un terme dès lors que sa validation et son activation produites par des conditions d’usage spécifiques lui accordent un rôle essentiel au sein d’un domaine spécialisé.

En tant qu’unités cognitives spéciales, possédant donc une fonction de représentation des propriétés du domaine, les termes peuvent être perçus comme un système à double détente. Tout en faisant partie d’un système général dès lors qu’ils sont analysés au sein de la langue à laquelle ils appartiennent, ils constituent, d’autre part, un système spécifique dans le cadre de la spécialité où ils sont appliqués.

Mais les termes sont des signes, fonctionnant dans les discours et donc soumis à la variation diachronique, diatopique, diastratique, diaphasique. Les concepts et les désignations qui structurent les termes ont un caractère dynamique et une diversité indéniables.

Ainsi, le terme nous apparaît désormais comme ayant une désignation 682 fondamentalement liée à un concept (assujetti à la relativité) qui lui dépend de l’univers spécialisé (contraintes de domaine et de perspective) tout en s’incluant dans l’univers pragmatique auquel il appartient (type de texte, situation, etc.).

Que ce soit dans sa fonction de représentation ou dans sa fonction de communication de connaissances spécialisées 683 , le terme peut être décrit sous l’angle formel, sémantique et fonctionnel.

En résumé, le choix de ces unités terminologiques et leur analyse dépendent étroitement de l’application des critères que nous avons développés jusqu’ici, à savoir :

Il s’agira, au surplus, de se situer dans une perpective sémantique 685 pour aider à déterminer : la place et les types de concepts ainsi que leurs relations au sein du domaine, voire leur structuration sémantique. Il s’agira également de morphosyntaxe pour, entre autres, traiter les questions de paradigme classificatoire et établir la matrice terminogénique de la pollution/poluição .

Ces aspects nous aideront à comprendre la structure terminologique des concepts/termes en tant que composantes d’un discours propre (Cf II Partie). In fine, la matrice linguistico-terminologique devrait apparaître comme le miroir de la structure conceptuelle du domaine.

Notes
659.

Cela va de soi, il est question ici d’un ensemble cohérent de connaissances sur la pollution en français et en portugais. Et les tableaux correspondent à un recensement terminologique, résultat d’un processus de repérage, de collecte systématique, de dépouillement, de découpage par sélection et établissement d’unités à valeur terminologique employées dans le domaine de la Pollution/Poluição.

660.

Au sens de plusieurs ensembles de concepts rassemblés thématiquement autour d’un concept-clef (pollution/poluição, polluants/poluentes, déchets/lixo...). De cette façon, le groupement logique et ontologique de plusieurs champs conceptuels forme le système conceptuel d’un domaine.

661.

Rondeau va dans ce sens qund il signale le fait que le terme apparaît toujours relié à un ensemble sémantique (1984 :19).

662.

Nous dirions plutôt “paralinguistique” car ce type d’analyse n’est pas “en dehors” mais “à côté” de la linguistique.

663.

Le travail de dépouillement s’est fait en deux étapes solidaires et complémentaires : un dépouillement manuel et un dépouillement semi-automatique.

664.

Et par là on peut encore dénombrer : actions/opérations/processus/procédés ; phénomènes ; états/qualités ; moyens (matériaux /matières/produits) ; fabrication/machines/appareils... Ces entités conceptuelles relèvent du monde extralinguistique. Ce sont des référents.

665.

Ces deux composantes d’analyse ont longtemps étaient distinguées et appliquées séparément. Aujourd’hui la tendance va vers une solidarité d’analyse tout en tenant compte de la réalité et des besoins sociétaux.

666.

Maintes exemples peuvent être cités : diffusion de terminologies normalisées à l’usage des entreprises, des organismes, des services de traduction et des traducteurs, des citoyens menés à faire de plus en plus une gestion de connaissances ; la fabrication de manuels, de glossaires, de dictionnaires terminologiques, de banques de données, de lexiques, de vocabulaires, etc. Il s’agit d’une véritable industrie terminologique que jusqu’à il y a peu de temps préconisait un modèle terminographique assez unifié. La procédure terminographique pour la description des différents ensembles des termes du domaine a comme support le système de fiche terminologique qui contient les champs préconisés par la Terminographie (Cf.ISO 1087). Après les différentes phases d’analyse, le terminologue, selon des critères prédeterminés propose toujours un modèle terminographique qui peut avoir un format et un support spécifique, répondant aux objectifs et finalités de la recherche terminologique.

667.

Et dans ce sens, il y inclut l’uniterme et le polyterme.

668.

A ce propos,et chaque fois qu’il a été possible, pour le champs de connaissances de la Poluição, les deux cultures scientifiques et terminologiques du Portugal et du Brésil y sont présentées. De même, pour les poluentes. En ce qui concerne les déchets/lixo on a plus tenu compte de l’environnement européen, du niveau technologique et des degrés de normalisation.

669.

Les deux terminologies semblent à première vue des variables phonétiques d’une même interlangue.

670.

Notamment, les recherches au sein de TERMISTI.

671.

Qui nous font inférer, par exemple, de la bonne coordination terminologique entre les unités à caractère scientifique et les unités à double caractère tecnhique (technologique) et professionnel.

672.

Notamment, concernant les relations entre concepts du type formel (identité, inclusion, etc.) et matérielles ( générique, partitive, etc.).

673.

Cf. travaux de Hutchinson. Il ne faut pas, non plus oublier, qu’aujord’hui en plus de spécialistes (scientifiques et autres), ce sont également les administrations et les organismes de normalisation qui nomment.

674.

Par exemple, le choix de symboles, de constructions alphanumériques suggère la forte interaction entre le linguistique et l’extra linguistique. Voir aussi ISO/R 639 (1967), Symbols for Languages and Authorities, ISO/ R 704 (1968 et 1987), Principes de dénomination; ISO/ R 860 (1968), Unification Internationale des notions et des termes, etc.

675.

Ses termes appartiennent à l’univers lexical de la langue générale et ils font partie de “la norme de l’univers lexical” (cf. FREJAVILLE, 1998). Les termes s’intègrent finalement dans l’univers structuré du lexique.

676.

Grammaticalement, nous trouverons les éléments qui composent chaque module de la grammaire d’une langue, à savoir : des morphèmes (lexicaux et grammaticaux, les marques morphosyntaxiques revêtant un caractère important pour la compréhension de l’organisation grammaticale de la phrase en pollution) ; les éléments graphiques souvent associés à des notations alphanumériques et à des symboles ; des modes de formation spécifiques, la fréquence de certaines catégories grammaticales et les différentes parties du discours ; des caractéristiques sémantiques caractéristiques, associées aux rapports entre les signifiés et les définitions, etc. ; le tout décrivant un modèle langagier particulier.

677.

Cf Diki-Kidiri et al. (1981).

678.

Il y a a cependant quelques différences notoires en ce qui concerne les nomenclatures à base d’éléments translinguistiques. Ne pas oublier qu’on peur assigner un signe non linguistique à un concept. CO2, H2O, HCL, etc., ne sont pas morphologiquement des noms, ils sont néanmoins traités comme tels dans l’usage des spécialistes. Ces unités où le contenu ce sont des concepts, sont formalisées par des codes particuliers. Néanmoins, avec le temps (l’usage) on finit par oublier qu’ils ne sont pas des signes linguistiques et on a la tendance de les traiter comme tels. La fréquence du transcodage des asymboles en est un exemple modèle.

679.

Par exemple, avec les reformulations successives les spécialistes essaient de donner des bases plus stables au concept et par là à la dénomination.

680.

Partant de l’analyse des taits conceptuels vers l’analyse du contenu. Il s’agit de dénombrer et de considérer l’ensemble des caractéristiques ordonnées qui concrétisent la valeur sémantique d’un terme en usage et la pertinence de son signifié par le biais de la définition.

681.

Pour la théorie de la connaissance, les termes sont des unités de connaissance qui entretiennent des rapports, entre eux, et avec les dénominations. Il faut donc tenir compte des relations des concepts et des relations concept/dénomination. La théorie du langage a comme but le description des termes comme un sous-ensemble du système de langage naturel, s’appuyant de la sorte sur une description grammaticale, sémantico-cognitive et textuelle. La théorie de la communication décrit les rapports entre situation et type de communication où les unités doivent être utilisées (valeurs fonctionnelles et rhétoriques).

682.

À titre d’exemple, selon Basset (in PUL) dénomination et désignation constituent deus opérations différentes. Tandis que la dénomination est l’opération de nommer (assignation d’une entité terminologique à une entité) une catégorie d’objets, la désignation indique un objet précis dans une situation précise. Pour comprendre la subtilité de leur distinction il faut faire le rapport entre désignation et emploi (dans le cadre du discours) et entre la dénomination et l’usage (dans le cadre du langage et donc de la définition et de l’emploi fixe)

683.

Et par là on confirme que les termes sont des unités dotées de référence.

684.

Nous ne faisons pas ici l’affirmation des distinctions d’école du type sémantique cognitive, sémantique de la référence, morphologie (étude de la forme des mots), morphologie lexicale (étude des mécanismes de dérivation et de composition), morphologie flexionnelle, grammaticale ou morphosyntaxe(variation de la forme des mots) ou morphosémantique.

685.

De plus, sémantique importante pour l’analyse des contextes, des collocations et des définitions.