4.1 - Etudes par intersection : zones de convergence intersensorielle

Dans ce type d'études, les sujets sont généralement enregistrés dans plusieurs conditions expérimentales séparées manipulant chacune une modalité sensorielle. Les images d'activités cérébrales sont alors comparées afin de déterminer les régions communes activées dans toutes les conditions expérimentales. Cette technique permet donc de mettre en évidence des aires polymodales, mais elle ne permet pas de distinguer les activations dues à différentes populations de neurones unimodaux qui coexisteraient au sein d'une même région, de celles dues à des neurones multisensoriels proprement dits qui répondraient individuellement à plusieurs modalités sensorielles.

Une autre approche est de contraster les réponses aux stimuli unimodaux (par exemple auditifs (A) ou visuels (V)) à celles obtenues pour des stimuli bimodaux (audio-visuels (AV)) afin de déterminer les régions cérébrales présentant une réponse plus ample au stimulus bimodal qu'à l'un ou l'autre des stimuli unimodaux. Dans le cas de stimulations audio-visuelles, il s'agirait donc d'extraire les activités cérébrales correspondant à la conjonction des deux contrastes (AV-V) et (AV-A), soit [(AV-V)  (AV-A)]. Toutefois, comme le signale Calvert (2001), si les activités bimodales représentent la somme linéaire des activités unimodales, et que les deux différences, (AV-V) et (AV-A), sont significatives, alors, comme précédemment, les régions mises en évidence par cette analyse peuvent correspondre à des zones de simple convergence intersensorielle.