10.1.5 - Conclusion : des cortex "uni-sensoriels" ?

L'une des observations les plus marquantes des études récentes sur le traitement intermodal est donc l'implication des cortex dits modalité-spécifiques dans les processus intégratifs (Sams et al., 1991 ; Okajima et al., 1995 ; Calvert et al., 1997 ; Calvert et al., 1999 ; Giard et Peronnet, 1999 ; Foxe et al., 2000 ; MacSweeney et al., 2000 ; Calvert, 2001 ; Rockland et Ojima, 2001 ; Schroeder et al., 2001 ; Colin et al., 2002 ; Falchier et al., 2002 ; Foxe et al., 2002 ; Lutkenhoner et al., 2002 ; Molholm et al., 2002 ; Mottonen et al., 2002 ; Pourtois et al., 2002 ; Schroeder et Foxe, 2002 ; Teder-Salejarvi et al., 2002).

Nos données confirment ces observations, et montrent de plus que les réseaux d'interaction dans les cortex sensoriels sont robustes mais hautement flexibles, sensibles à l'attention, à la dominance sensorielle des sujets, au contenu informationnel du stimulus et à la tâche à effectuer. Ces interactions dans les cortex sensoriels semblent à la fois mettre en jeu des neurones peu ou pas activés par les stimuli unimodaux et moduler des activités unimodales. Quel que soit leur mode d'action, elles pourraient jouer un rôle très important largement ignoré ou sous-estimé, dès les premières étapes de l'analyse sensorielle proprement dite.