B.1.2.2.7 Le dépôt et le changement - J.C. Rouchy

De l’apport de J.C. Rouchy toujours sur le registre de l’identification et de «l’identité professionnelle» nous retiendrons l’accent mis sur les composantes identificatoires que les professions mettent à la disposition des sujets, et à ce titre les «valeurs» qui vont servir au «Je» de support identifiant, et aimanter la construction de son image, ce qui fait dire à J.C. Rouchy que lors des transformations institutionnelles.

‘«On ne peut pas penser à des changements effectifs sans qu’ils affectent les processus d’identification et l’identité des membres de l’organisation, ainsi que les structures dans lesquelles ceux-ci travaillent, interagissent et évoluent ensemble. (...) Le changement provoque un sentiment d’étrangeté, chacun ayant de grandes difficultés à se reconnaître dans de nouvelles formes d’ordre et d’organisation : l’image que l’on se fait de soi-même risque de disparaître». ’ ‘«Tout changement va être source de difficultés, de souffrances en rapport à une évolution ou à une rupture de l’identité professionnelle et des investissements personnels dans le travail – identité singulière et collective, étayée sur les groupes d’appartenances, les fonctions reconnues, la professionnalité.» (J.C. Rouchy 1987107).’

J.C. Rouchy souligne également la non-extériorité du champ institutionnel et donc la non-extériorité des «objets» qui vont y être rencontrés. Il met ces aspects à jour au travers des changements qui affectent l’organisation du champ professionnel ; ce regard suppose une pensée sur la constitution psychique des institutions, constitution sur laquelle nous aurons l’occasion revenir, et qui amène à interroger la fonction cadre (J. Bleger, R.Kaës), et l’importance de la fonction identifiante des institutions.

Notes
107.

Jean Claude Rouchy (1987), Problématiques de l’intervention - in Connexion n°49, p. 29-42.