B.5.1.3.2 L’humanisation

Concernant l’humanisation de l’expérience, les sentiments de faute et de culpabilité dont l’auteur fait état, exigent de lui qu’il les transforme en «quelque chose d’intelligible et de général» pour les autres. Une place est alors revendiquée : «le véritable but de ma (sa) vie», celle d’en faire de l’écriture : «‘que mon corps, mes sensations et mes pensées deviennent de l’écriture’». Dès lors l’auteur aspire non pas à la propriété, de ce corps, de ces pensées, de ces sensations et de ces affects, mais à une mise en partage, de sorte qu’ils deviennent «intelligibles» pour d’autres, qu’ils rejoignent «la généralité» de l’expérience humaine. On est bien là dans le registre de l’exigence : ce que le «Je» a expérimenté comme préjudice, il en réclame la reconnaissance par d’autres, et la violence en partage pour d’autres. Dès lors se profile un nouveau voilement. L’on se retrouve ainsi en présence de mouvements où l’exhibition le dispute à des agirs de haine.