B.7.1.4 L’abstinence et l’ancrage identificatoire

Une des manières de témoigner du travail qui s’opère dans de tels espaces peut donc s’énoncer comme la progressive construction d’une position d’abstinence. Dans tout groupe professionnel une telle position est potentiellement constituée à partir du travail de mise en représentation auquel est déjà parvenu le groupe à l’égard de «l’objet» et de ses liens à «l’objet». À l’identique avec ce qu’il en est pour le «Je» la mise en représentation de ses propres modalités relationnelles enclenche un travail d’appropriation subjectivant (P. Aulagnier). La capacité d’un groupe à s’auto-représenter dans ses liens, construit de l’ancrage identitaire et de la professionnalité, et fait sortir de l’emprise sidérante sous le primat de l’affect et de la sensorialité, sources de jouissances (solitaires ou collectivement solitaires).