Au cours de cette séance d’A. de P. on se trouve donc en présence d’une pluralité de scènes, dont chacune comporte en elle-même des éléments déjà difficilement «contenables» et symbolisables, tant les affects qu’elles démutisent et les aspects régressifs qu’elles convoquent induisent de mouvement de défense contre la régression et contre ces éprouvés confusionnants. Avec ces «trois sidérations» l’on voit comment chacune des accueillantes s’est trouvée aux prises avec un «morceau» de la configuration psychique avec/dans laquelle se débattent cette femme et son fils ; comment chacune a été affectée et/ou effractée par un bout d’histoire, un mise en scène de ces irreprésentables299 : ces jouissances exhibées aux fins paradoxales de s’en débarrasser, dans l’espérance de parvenir enfin à trouver une adresse, un autre capable d’entendre ce que le «Je» lui-même ne cesse de crier sans parvenir à ce que son propre cri soit à lui-même audible.
Bernard Duez (1996) qualifie le mouvement de présentification de ces éléments psychiques pathogènes sur la scène institutionnelle comme mouvement d’«obscénisation». «J’entends par «obscénité» : un complexe de faits psychiques nécessairement liés entre eux chez un sujet et qui se trouvent transférés comme éléments sur la scène de la groupalité, ou comme éléments d’une scène groupale.» B. Duez (1996), Psychopathologie de l’originairenotion originaire notion originaire notion originaire notion originaire notion originaire notion originaire notion originaire notion originaire et traitement de la figurabilité – in Kaës R. et alii, Souffrance et psychopathologie des liens institutionnels, Paris, Dunod, p. 165).