C.9.4.1 Le directeur du «Foyer Les Collines» et la protection demandée

Ce que le groupe des professionnelles va demander directeur, c’est qu’il vienne sur la scène de la réalité pour dire en ses actes qu’il est à même de faire barrage à la violence et l’intrusion qui menace le groupe, et précipite de l’indifférenciation. Il s’agissait de restaurer une protection, à l’endroit où ce directeur pouvait être imaginarisé par le groupe comme impuissant à les protéger des angoisses de morcellements qu’entraînent les menaces de licenciements et les redistributions de postes qui devaient en résulter. - En lien avec cette demande de réassurance qu’il en est «un» qui résiste, soulignons pour la compréhension de la situation que c’est de leur propre groupe-fondateur que les professionnelles étaient alors aussi en train de se protéger. Les femmes (militantes) ayant fondé cette institution, se trouveront dans l’incapacité de s’adapter aux modifications structurales qui affectaient alors l’institution (au niveau de son mode de financement) et à se positionner face aux tutelles et aux orientations à prendre, se sentant victimes du narcissisme de ce groupe fondateur. C’est dans ce double contexte que les scènes ont pu jouer de leur analogue.

La scène institutionnelle se présentera sous les traits du mari de l’une des femmes accueillies qui viendra intruser et menacer les professionnelles, et où il y avait lieu de restaurer une sécurité mise à mal.