D.Conclusion
Renoncer à la jouissance du trauma et à la jouissance du meurtre

‘«Donner n’est pas ce que nous donnons, mais ce que nous aimerions donner, mais cela nous ne le donnons jamais, car nous ne le possédons pas.» (Antonio Porchia 1943593).’

S’extraire (de), et renoncer à la jouissance du trauma et à la jouissance du meurtre, telles sont les deux exigences de travail psychique requises des groupes professionnels et des sujets en leur singularité. Le trauma et le meurtre détruisent le déroulement temporel, ce flux indispensable aux humains pour inscrire leur trace, s’approprier leur histoire et poursuivre leur trajet identifiant. Les professionnels qui composent les institutions (du soin et du travail social) sont cycliquement confrontés à ce choix : succomber à la jouissance ou y renoncer.

Notes
593.

«Dar no es lo que damos, sino lo que quisiéramos dar ; y esto no lo damos nunca, porque nunca lo poseemos.» Antonio Porchia (1943), Voix abandonnées - Trad. franç. 1990, Le Muy, Éditions Unes, p .110.