Au terme de ce parcours il nous faut constater que l’on rencontre fréquemment des dynamiques institutionnelles où le pouvoir est captif, la temporalité entravée, les identifications mises à mal, et les visées meurtrières agies. Nous avons toutefois aperçu au cours de notre réflexion que les sujets dans leur relation à l’errance traumatique, tout comme les groupes professionnels dans leur relation au pouvoir, n’ont de cesse de faire appel au méta-organisateur oedipien. Hors de cet arrimage leur délire mégalomaniaque leur enfermement dans l’auto-engendrement les livre en effet à l’angoisse d’une «toute puissance» abyssale.
L’angoisse étreint également les groupes professionnels, lorsque celui qui est censé occuper la fonction de garant de la loi, et de la différence se met en position de dérober la place, et d’occulter le mouvement qui à travers lui réfère l’ensemble des personnes qui participent de ces institutions, à l’ouverture symbolique, vers «du père », et vers la filiation. Une telle ouverture requiert la prise en compte de l’histoire en tant qu’elle échappe à chacun, et qu’il est requis de tous d’y prendre place aux fins de la poursuivre et de la transformer.
En ces institutions le travail de la subjectivation nécessite la reconnaissance des éprouvés confusionnants et/ou morcellants, traces des agirs de la jouissance mortifère. Simultanément ce travail requiert une mise en représentation et une mise en sens interprétative du fantasme. En de tels mouvements les éléments sources de jouissance sont alors l’objet d’un travail d’assomption symbolique, au double service des «usagers» et des professionnels
L’expression est de Jacques Hassoun (1996), Correspondances - in Godelier M. & Hassoun J. (sous la direction de), Meurtre du Père, Sacrifice de la sexualiténotion sexualité notion sexualité notion sexualité notion sexualité notion sexualité notion sexualité notion sexualité notion sexualité , Paris, Arcanes.