1.4.1. La fin du XIXe siècle : l’apparition de la campanologie

Dans le premier développement de la campanologie 55 en France qui eut lieu dans la seconde moitié du XIXe siècle, deux catégories de personnes sont très importantes : d’une part, des généralistes qui sont parmi les premières personnes à avoir créé une véritable sensibilité sur la valeur patrimoniale des cloches et d’autre part, les spécialistes qui ont approfondi les pistes ouvertes par les chercheurs généralistes. Cette seconde catégorie peut également se subdiviser : d’une part, les archivistes départementaux qui ont fédéré les initiatives des érudits locaux qu’étaient les instituteurs et les curés durant la IIIe République (dans ce domaine mais aussi dans d’autres domaines touchant au patrimoine local) ; d’autre part les fondeurs exerçant à l’époque, très conscients de l’intérêt du patrimoine qu’ils voyaient circuler et qu’ils détruisaient dans leurs ateliers. C’est ainsi que les fondeurs ont très souvent archivé les inscriptions et décors des cloches anciennes cassées ou non qu’ils ont refondues (voir par exemple les moulages réalisés et conservés par Ferdinand Farnier 56 ).

Notes
55.

Ou campanographie comme préférait écrire Berthelé.

56.

Ces moulages sont toujours conservés à Robécourt par Mme Remy-Farnier, descendante de Ferdinand Farnier.