2. Parole prononcée et sermons reportés

Quelle valeur accorder aux reportations des sermons de Jourdain de Saxe ? Est-il possible d’apprécier la fidélité du texte à la parole du prédicateur ? L’interrogation est double. Une première question porte sur la qualité du travail des copistes. Une seconde question porte sur la technique même de la reportation.

Dans l’étude qu’il a consacrée aux sermons de Jourdain, Franco Morenzoni conclut : ‘"Les quatre manuscrits, et en particulier ceux de Canterbury et de Durham, offrent un texte qui n’est pas toujours de très bonne qualité’ 267 ‘."’ A vrai dire, cette appréciation tient de l'euphémisme. Ces manuscrits sont d'une insigne médiocrité.

Le sermon sur saint Martin (15), dont la même version est contenue dans les manuscrits de Canterbury et Durham, permet une première appréciation du travail des copistes de ces deux manuscrits. Mis à part quelques fautes, le texte donné par le manuscrit de Durham est d'une relative bonne qualité. Celui de Canterbury est particulièrement fautif. Les erreurs du copiste sont nombreuses (declamasset pour declinasset, strictus pour stultus, etc.), jusqu’à altérer le sens de la phrase (diabolus pour Deus). Certaines fautes en deviennent même comiques (Moises homo ebrius pour Moises homo ebreus). Des sauts du même au même surviennent à deux reprises, l’une des deux occurrences est en outre corrigée dans le texte, mais de manière fautive.

Il convient de nuancer cette appréciation, si l’on considère le manuscrit de Canterbury dans son entier, puisque les sermons sont de plusieurs mains. La main du copiste à qui est dû le texte du sermon sur saint Martin, est la plus médiocre. Les autres sermons de ce manuscrit, même écrits d’autres mains, sont néanmoins souvent fautifs, sans qu’il soit toujours possible de les corriger. La reportation elle-même semble de qualité inférieure. Il est parfois possible de comprendre le sens du texte, voire de le corriger à l’aide du manuscrit de Durham. Ainsi, par exemple, pour le sermon sur saint Thomas (12), la reportatio de Canterbury dit :

‘Vitas pastorum super uias uel uitas sanctorum. Inquid, pascentur et in planis pascua eorum (Is 49, 9), id est bone operationis, id est in exemplis conuenientibus, et non in difficultatibus prophetarum, pascentur iuxta ordinem gregem clerici saltim religione christiana. Set nos omnes sicut ouues errauimus (Is 53, 6). ’

Tel quel, le texte est pour ainsi dire incompréhensible. La reportatio de Durham dit :

‘Vie sunt uite sanctorum, et super uiam crescunt quedam uiriditates quas multum desiderant oues. Similiter et multe uiridates bonorum operum et exemplorum debent esse in pastores. Et in planis, etc., id est in uerbis euuangelicis planis. Item, agni pascuntur iuxta ordinem suum, ita iuxta ordinem christianum. Set sumus sicut oues que errant. ’

Il est dès lors possible de comprendre le texte visiblement corrompu de Canterbury. Et de proposer de corriger : Vitas pastorum super uias uel uitas sanctorum, en : Vite pastorum sunt uie uel vite sanctorum, ou : Vite pastorum super uias sunt uite sanctorum. Il demeure que sans la reportatio de Durham, celle de Canterbury serait incompréhensible. Ce qui pose le problème des reportationes que conserve seul le manuscrit de Canterbury.

Il est difficile d’apprécier le manuscrit de Colmar, qui contient davantage des schémas de sermons que des reportationes, à l’exception du sermon Affer manus tuam (8) qui est le plus développé de la série et qui correspond à la reportatio conservée par le manuscrit de Canterbury.

Le manuscrit d'Amiens, qui contient deux sermons en commun avec le manuscrit de Canterbury, est souvent fautif (par exemple dans le sermon 3, on trouve ridere pour redire, si quam pour numquam, unde dicit pour benedicit, spoliatur pour sepeliatur), mais il présente, malgré la médiocrité du travail du copiste, un texte souvent plus complet et meilleur que celui de Canterbury.

Les manuscrits de Bâle, de Paris (qui ne possède qu’un seul sermon de Jourdain) et de Reims ont en commun un même texte d’un même sermon, sur le thème Nonne cor nostrum ardens erat (6). Mis à part un certain nombre de fautes sans doute inévitables, les textes de ces reportations sont de bonne qualité. Le meilleur est celui du manuscrit de Bâle. C’est le seul qui par exemple, à la fin de ce sermon, en donne un résumé. Peut-être est-ce lié à son origine, puisqu’il s’agit vraisemblablement d’une copie faite pour le prieur d’un studium important268.

La seconde question est celle de la fidélité de la reportation à la parole du prédicateur. La technique de la reportation des sermons naît vers la fin du XIIe siècle dans le milieu scolaire parisien. Au XIIIe siècle, ces reportations sont avant tout "l’apanage des étudiants en théologie, qui se préparaient à prêcher en écoutant leurs maîtres et leurs pairs269." Selon le P. Bataillon,

‘Une reportation comporte trois éléments principaux l’un, le plus important probablement, est l’enregistrement du sermon dans la mémoire de l’auditeur-reportateur ; un autre les notes prises au cours du sermon, enfin la mise par écrit.270." ’

Il existe donc un écart entre la parole du prédicateur et le texte qui en témoigne :

‘"Ces témoignages sur la parole d’autrui ne peuvent en aucun cas la restituer dans un enregistrement de haute fidélité. Au moment de la prise de note, les étudiants, privés des ressources de la sténographie, qu’ils ne maîtrisaient plus, faisaient de leurs tablettes, ou des bouts de parchemin sur lesquels ils écrivaient, des aide-mémoire très sélectifs. Puis, leur reportation rédigée creusait un peu plus l’écart entre ce qu’ils avaient entendu et ce qu’ils mettaient par écrit en recourant à la fois à leurs notes et à leur mémoire. En outre, chaque étudiant devait avoir ses habitudes, une technique propre de reportation, plus ou moins efficace, et des exigences variables quand il mettait son texte au net. Rien n’interdisait à celui qui le souhaitait d’aménager le texte qu’il rédigeait, en fonction de l’usage qu’il songeait à en faire plus tard. Selon les circonstances, la qualité de l’attention de chacun aux propos du prédicateur pouvait aussi varier. Et la personnalité du reportateur, ou ses goûts, pouvait le conduire à modifier assez sensiblement le style du prédicateur dont il retransmettait les discours. (...) Toute reportation est donc un document singulier dont on ne peut jamais préjuger de la fidélité aux paroles qu’elle prétend rapporter271.’

Les sermons de Jourdain de Saxe nous sont parvenus sous forme de reportations, à l’exception de ceux contenus dans le manuscrit de Colmar, qui sont davantage des schémas. Neuf sermons authentiques sont attestés par une double reportation (et même une triple reportation pour la première partie de l’un deux). S’agit-il de reportations d’un même sermon prêché à la même occasion, ou de reportations d’une même sermon prêché à deux occasions différentes ? La question est légitime. Gérald de Frachet rapporte le reproche fait à Jourdain de Saxe de répéter les mêmes sermons, ce à quoi il répondit par cette amusante définition de la prédication : "Si quelqu’un avait recueilli et préparé avec soin d’excellentes herbes, pour en faire un potage, serait-il raisonnable de les jeter et de se fatiguer pour en chercher d’autres ? 272" Il est difficile de trancher, mais les reportations sont si proches qu’elles semblent plutôt indiquer qu’il s’agit de versions concurrentes du même sermon.

Si donc les reportations sont comme des miroirs déformants, l’intérêt de posséder plusieurs versions d’un même sermon est évident. Mais comment traiter ces versions concurrentes ?

‘Dans le cas de plusieurs reportations indépendantes, nous arrivons certainement à une meilleure connaissance du sermon lui-même. Chaque reportation peut avoir gardé ou mieux transmis des éléments qui n’ont pas été repris ou ont été abrégés ou déformés dans les autres : cela est vrai en particulier des prothèmes, des exempla, des allusions à des faits contemporains. (...) La seule solution vraiment critique est donc l’édition intégrale des différentes reportations273. ’

Plus encore, le meilleur moyen de comparaison des différentes reportations des sermons de Jourdain en est l’édition en colonnes, qui permet d’apprécier indirectement la fidélité de la reportation à la parole du prédicateur.

Quels éléments peuvent-ils permettre de juger de la fidélité de la reportation à la parole du prédicateur ? Tout d’abord le plan des sermons. Dès la fin du XIIe siècle apparaissent les premiers Artes prædicandi, qui s’attachent à décrire la composition et la forme du sermon. Puis, avec la naissance de l’université, naît un nouvel art de prêcher, enraciné dans les études de théologie, comprises comme un temps d’apprentissage de la prédication274. S’attacher à la construction de sermons pour juger de la qualité de leurs reportations paraît être un critère sûr.

Le plan des sermons se retrouve de manière similaire dans les différentes reportations des prédications de Jourdain de Saxe, ce qui laisse supposer qu’ils sont fidèles au plan suivi par le prédicateur. Il existe quelques différences, mais elles ne sont pas essentielles. Un exemple se trouve dans le sermon sur saint Thomas (5). Jourdain y décrit quelles sont les tâches du pasteur. La reportation de Canterbury les annonce dans l’ordre suivant : docere, pascere, curare, reconciliare, puis les décrit ainsi : reconciliare, docere, curare, pascere, alors que la reportation de Durham les annonce et les décrit dans le même ordre, docere, pascere, curare, reconciliare. Comment interpréter cette différence ? Le reportateur de Canterbury a-t-il cherché à privilégier l’office de la réconciliation, ou est-ce le fait du prédicateur qui annonce un ordre et en suit un autre ? Et si cet ordre différent est dû à Jourdain, peut-il signifier qu’il s’agit de reportations d’un même sermon prêché à deux occasions différentes ?

Un autre exemple en est le sermon du troisième dimanche de Pâques sur le thème Imitatores estote (3). La reportation de Canterbury donne le plan suivant : il faut imiter Dieu, quia neminem sequi possumus iustius, neminem tutius, neminem gloriosius, neminem fructuosius. La reportation d’Amiens donne : quia neminem iustius est imitari, tutius, fructuosius uel honestius. La différence n’est qu’apparente. Dans le texte de la reportation elle-même, le honestius d’Amiens est transformé en gloriosius. La reportation de Canterbury donne une distinction qui n’est pas clairement indiquée dans celle d’Amiens: Et ita neminem iustius uel tutius sequi possumus, et hec duo quo ad presentem uitam. Alia duo pertinent ad futuram. In futuro enim bene uidebimus quod neminem gloriosius uel fructuosius sequi potuimus. A ces quatre raisons, Jourdain en ajoute une cinquième, et cette fois-ci, c’est la reportation d’Amiens qui en donne la raison : Item neminem sequi iocundius hic et in futuro. C’est donc une comparaison attentive des deux reportations qui permet de retrouver le plan exact du sermon, que l’on peut reconstituer ainsi :

‘Christum sequi debemus :
quia neminem iustius et tutius, quoad presentem uitam
quia neminem gloriosius et fructuosius, quoad futuram uitam
quia neminem iocundius, hic et in futuro.’

Il en est de même du sermon de la fête des saints Philippe et Jacques (14). Le manuscrit de Bâle annonce le plan suivant, sur le thème Tanto tempore uobiscum sum : le Christ est présent conuersatione, congnitione, conditione, beneficiorum omnium largitione. Le manuscrit de Reims qui possède une autre reportation de ce même sermon, donne le même plan : conuersatione, condictione, congnatione et beneficiorum exhibitione, mais ajoute une division supplémentaire : le Christ est présent in conuersatione, c’est-à-dire in eadem patria ; in congnitione, c’est-à-dire in eadem ciuitate, id est in anima nostra ; in conditione, c’est-à-dire in eadem domo, id est in miseria nostra.

Un autre indice de la fidélité de la reportation à la parole prononcée est la présence des auctoritates.

‘D’abord, les auctoritates représentent les Pères de l’Eglise et leurs œuvres. Parti de là, le sens ne tarde pas à prendre de l’ampleur, et il signifie bientôt tout auteur renommé, tout ouvrage dont l’importance est reconnue, sans oublier les maîtres et leur enseignement. Il faut considérer, d’une part l’auctoritas des Ecritures et, de l’autre, l’auctoritas des maîtres. L’auctoritas, dont le recours obligatoire et constant s’impose en toute première ligne, c’est la Sacra Scriptura (....)275.’

Qu’en est-il des sermons de Jourdain ? La première partie du sermon : Ecce tempus acceptabile (2), dont on possède trois reportations, permet de comparer la présence ou l’absence des auctoritates. Les citations de l’Ecriture qui structurent le texte du sermon se retrouvent généralement dans les trois reportations. Ce qui varie, c’est le commentaire introduit par la citation biblique. Ainsi par exemple, Jourdain explique que l’homme doit se convertir pour trois raisons, pour ne pas être privé de la gloire éternelle, pour ne pas être damné éternellement, pour être sauvé éternellement. La reportation de Canterbury ne donne comme développement de la première raison qu’un seule citation biblique : Nisi conuersi fueritis et efficiamini sicut paruuli, non intrabitis in regnum celorum (Matth. 18, 3). Les deux autres reportations développent davantage cette première raison : l’homme doit se convertir au Seigneur, lui qui est magnus Dominus et laudabilis nimis (Ps. 47, 2), et qui nous a donné l’exemple de l’humilité, comme il est écrit : Paruulus datus est uobis (Is. 9, 6).

Les auctoritates tirées des Pères, et en particulier de saint Grégoire et saint Bernard sont généralement signalées dans le texte, mais pas toujours. Ainsi la première citation de saint Bernard présente dans ce même sermon Ecce tempus acceptabile, est introduite dans la reportation de Canterbury (2A) par : Bernardus, est conclue dans la première reportation d’Amiens (2B) par : Ita enim dicit beatus Bernardus est présente dans la seconde reportation d’Amiens (2C) sans être signalée. La seconde citation patristique présente dans ce sermon est attribuée à saint Augustin par les trois reportations (2A : patet per Augustinum ; 2B : unde Augustinus ; 2C : sicut beatus Augustinus ostendit.). La troisième citation patristique présente est attribuée à saint Grégoire par deux reportations (2A : Gregorius ; 2C : inquit Gregorius). La troisième reportation se contente d’indiquer qu’il s’agit d’une citation sans en donner l’auteur (2B : unde.) Les attributions données ne sont pas toujours exactes. La reportation de Canterbury donne à la fin de ce sermon une citation de saint Grégoire, attribuée à tort à saint Bernard, et que ne retient pas la reportation d’Amiens.

Reprenant la démonstration du P. Bataillon276, Franco Morenzoni écrit :

‘Si les scribes reproduisent d’habitude assez fidèlement le plan du sermon et l’enseignement général qu’il propose, le nombre des arguments rhétoriques retenus par les deux versions n’est pratiquement jamais le même. Ce sont bien entendu les passages où ces derniers s’enchaînent les uns après les autres qui présentent les différences les plus sensibles. On observe des variations assez considérables également lorsque les deux reportations ont conservé le même argument. Assez souvent, les similitudes qui dans une version sont à peine esquissées, sont présentes dans l’autre sous une forme plus développée et avec un caractère narratif nettement plus marqué. Pour abréger, certains reportateurs réduisent non seulement le nombre des actions, mais suppriment parfois aussi l’éventuel dialogue entre les personnages de l’anecdote mise en scène par le prédicateur277.’

Aux exemples que propose F. Morenzoni, on peut ajouter le suivant. Dans le sermon sur saint Thomas (12), Jourdain décrit quels sont les devoirs du pasteur. Il doit entre autres être avocat en réconciliant les hommes avec Dieu par sa prière. Hélas, bien des prélats ne prient pas pour les fidèles qui leur sont confiés ! Les deux reportations de ce sermon vont le signifier chacune avec un exemplum différent. Selon la reportation de Canterbury (12A), un prélat qui ne prie pas pour les siens est comme un avocat qui doit aller quérir un autre avocat pour défendre la cause qui lui est confiée : Si aduocatus deberet agere causam hic et iret Londonias querere alium aduocatum, nonne causa in periculo esset ?Selon la reportation de Durham (12B), le prélat qui ne prie pas pour les siens est comme un écolier qui demanderait à étudier la grammaire pour pouvoir enseigner un enfant et qui en profiterait pour entreprendre d’autres études : Si aliquis esset, et parum sciret de literatura, et diceres ei : "Disce puerum meum." Et responderet : "Nescio, set da michi argentum, et ego addiscam et postea docebo puerum tuum", et ipse daret, et postea studeret in alia facultate, dominus ualde sibi irasceretur. Cet exemplum est peut-être à rapprocher de ce que dit la reportation de Canterbury : Si insufficientes sunt, dicere possunt : "Intercedere non possumus quia familiaritatis Domini notitiam non habemus." Le sermon, tel qu’il a été prêché par Jourdain, contenait peut-être chacun de ces éléments, retenus partiellement par l’une et l’autre reportation.

Enfin, l’auditoire auquel s’adresse le prédicateur transparaît au travers des reportations. Ou peut-être révèlent-elles la personnalité du reportateur. Un exemple en est le sermon sur saint Jean : Cibauit illum Dominus pane uite et intellectus  (11). La reportation de Canterbury comporte de nombreuses allusions au clergé que la reportation de Durham ne retient pas. Cette absence fait ressortir de manière frappante ces allusions et permet ainsi de reconnaître les destinataires du sermon. A propos du pain de vie, la reportation de Durham dit seulement : Panis iste bonus est qui non solum nutrit set acuit intellectum. Celle de Canterbury précise : Bona refectio et bonus est panis, quo quis non tantum nutritur, set intellectus etiam illuminatur. Multum quererent clerici talem panem, in foro se inuenire crederent, et talis est panis.

Les comparaisons données ici ne sont que quelques exemples glanés dans les sermons à reportations multiples. Que faut-il en conclure ? Selon Nicole Bériou, "Les comparaisons entre (...) textes convergents permettent de mieux apprécier, au moins pour certains cas particuliers, la qualité du témoignage donné par les reportateurs278." Les sermons de Jourdain de Saxe à reportations multiples sont l’un de ces cas. Dans leur structure, les reportations semblent être des témoins fidèles de la prédication de Jourdain. Sans doute, les variantes d’une reportation à l’autre sont nombreuses : chacune restitue en ses propres termes les paroles du prédicateur, les citations d’autorité, les comparaisons utilisées. Souvent les textes s’éclairent mutuellement. Elles sont néanmoins fidèles.

Cette conclusion peut s’étendre à l’ensemble des sermons de Jourdain de Saxe, et en particulier à ceux dont ne subsiste qu’une seule reportation, dont on peut légitimement supposer la fidélité à la parole du prédicateur, même si demeurent de nombreuses obscurités difficiles à interpréter par l’absence d’une autre reportation.

Notes
267.

MORENZONI, Les sermons, p. 215.

268.

Sur le couvent de Bâle, voir Bernhard NEIDIGER, "Selbstverständnis und Erfolgschancen der Dominikanerobservanten. Beobachtungen zur Entwicklung in der Provinz Teutonia und im Basler Konvent (1388-1510)", Rottenburger Jahrbuch für Kirchengeschichte, Band 17, Sigmaringen 1998, pp. 67-122.

269.

BERIOU, L’avènement, p. 83.

270.

Louis-Jacques BATAILLON, "Les problèmes de l’édition des sermons et des ouvrages pour prédicateurs au XIIIe siècle", La prédication au XIII e siècle en France et en Italie, Variorum : Aldershot, 1993, II, p. 110. Voir aussi Nicole BERIOU, "La reportation des sermons parisiens à la fin du XIIIe siècle", Actes du colloque Dal pulpito alla navata (Florence, 1986), Mediœvo et Rinascimento (Firenze), III, 1989, pp. 87-123, et BERIOU, L’avènement, pp. 103-131.

271.

BERIOU, L’avènement, pp. 103-104.

272.

GERALD DE FRACHET,Vitæ Fratrum, III, XLII, 20, p. 145 : "Idem magister in predicacione solebat eundem sermonem aliquociens iterare. Quod cum obiceretur ei, respondit : « Si aliquis colegisset bonas herbas et illas ad faciendum pulmentum cum studio preparasset, essetne conveniens illas abicere et pro colligendis aliis laborare ?"

273.

BATAILLON, Les problèmes, p. 111.

274.

Sur cette évolution de la prédication, voir dans BERIOU, L’avènement, le chapitre III : "Une parole nouvelle", tome I, pp. 134-214.

275.

Marie Madeleine DAVY, Les sermons universitaires parisiens de 1230-1231, contribution à l’histoire de la prédication médiévale, Paris, 1931, p. 48.

276.

Louis-Jacques BATAILLON, "Sermons rédigés, sermons reportés (XIIIe siècle)", La prédication, III, pp. 69-86.

277.

Franco MORENZONI, "Exempla et prédication : l’exemple de Jourdain de Saxe", Les exempla médiévaux : nouvelles perspectives, sous la direction de Jacques Berlioz et Marie Anne Polo de Beaulieu, Paris, 1998, pp. 278-279.

278.

BERIOU, L’avènement, p. 105.