La structure familiale

La structure familiale est le premier facteur criminogène qu’abordent les recherches sur la famille. L’attention se porte immédiatement sur la structure familiale telle que : foyer brisé, père carent, mère au travail, famille nombreuse, etc.

Après avoir montré un rapport entre ces diverses caractéristiques du milieu familial et la délinquance, beaucoup de résultats ont été nuancés par d’autres recherches plus récentes. Bien que l’on constate encore aujourd’hui l’existence de liens entre certains traits de la structure familiale et la conduite délictueuse, l’intérêt des chercheurs s’est cependant déplacé vers la contribution relative de ces facteurs mis en interaction les uns avec les autres, ou en interaction avec des facteurs de nature différente.

Les études de Biron, 197422 ; Biron et LeBlanc, 1977 ; Bayreuther 1978, ont pu eux aussi vérifié l’effet, sur la conduite délinquante, des problèmes de structure familiale énumérée ci-dessus, quoique leur influence demeure floue. Selon Bayreuther23, les corrélations sont à peu près nulles. Les analyses de régression multiple (LeBlanc et Fréchette 1987) effectuées avec des diversités de facteurs familiaux confirment que les déficiences de structure n’ont finalement que très peu de poids : ce sont constamment les dimensions les moins liées à la délinquance.

La structure familiale n’exerce qu’une influence très secondaire dans la genèse de la délinquance, que dire alors de la supervision parentale avec ses divers indices qui sont capables de sonder la nature des interactions familiales ?

Notes
22.

-L. BIRON, Famille et délinquance, mémoire de maîtrise inédit, op. cit.

23.

-J. BAYREUTHER, Family, Personality and Delinquancy : A Differential study, Mémoire de maîtrise inédit, Université de Montréal, Ecole de criminologie, 1978.