LE DELIT EST-IL UNE PULSION ?

Cela reviendrait à le considérer comme une déviance et nous mène pratiquement à assimiler la pulsion à un instinct réclamant la satisfaction des besoins. Concevoir l’acte comme la réalisation simple des présentations-représentations de la pulsion serait une manière de considérer les troubles de conduites indépendamment de l’environnement. Mais, à l’inverse, présenter le passage à l’acte, le délit comme la répétition des atteintes de la personne par un environnement hostile nous prive de la nécessaire énergie, la pulsion, pour expliquer la répétition des actes.

La première théorie a amené certains auteurs comme Alice Miller66 à se révolter avec passion en étudiant les conséquences de la maltraitance des enfants. Le débat consiste dans le dedans et le dehors, la psychanalyse cherche sa voie au niveau de la rencontre entre la pulsion, le dedans, et la perception, le dehors.

Notes
66.

- Alice MILLER, L’enfant sous terreur, 1982, trad. J. Etoré, Paris, Aubier, 1986.