Pour l’agresseur ou le délinquant et comme on vient de citer ci-dessus, il y a un déficit des systèmes supérieurs de contrôle ou une moindre capacité constitutionnelle à supporter les frustrations.
La violence reste une situation dans laquelle se trouvent impliqués les sujets qui vont chercher à s’en dégager par des solutions auxquelles ils ont respectivement été confrontés durant leur propre maturation.
Pour eux, la violence est-elle une objection ?
Une réponse ou un message ?
Que veulent-ils dire ?
Le délit, comme tout symptôme, joue un rôle dans l’équilibre psychologique de l’individu qui le commet. Laisser des traces sur les lieux du crime ou l’oubli de l’arme utilisé n’est pas une preuve de maladresse, voire de bêtise ou de justice immanente, ce n’est qu’une façon d’attirer l’attention et d’obliger les autres à écouter ce qu’ils veulent dire.
Quel message un agresseur sexuel veut-il donner ? En abusant les enfants, que veut réclamer un pédophile ? Est-ce une enfance perdue, ratée et non-vécue ? Ou le simple témoignage d’une souffrance, dont il a été lui aussi victime dans le temps ?
Certains auteurs considèrent que cette « étrange sérénité » évoque l’impression d’un être soulagé, ayant retrouvé un équilibre, ayant « rendu justice »83, selon son code personnel.
-LAGACHE, Psychocriminogenèse, rapport au congrès de Paris 1950, Paris, Puf,1955.