Au Liban

La loi pénale libanaise est puisée de la loi française, cependant il faut remarquer que la nosologie des agressions sexuelles garde toujours ses caractéristiques au niveau de la société à laquelle elle se rapporte. L’ace de viol est de même considéré comme un crime, cependant l’acte sexuel forcé dans le couple conjugal n’est pas considéré comme un acte de viol.

Dans la société libanaise, la virginité garde toujours son degré d’importance puisqu’il faut la garder intacte jusqu’au jour du mariage et la présenter au mari comme ce cadeau sacré, l’auteur de toute transgression sera puni, et exclu de tout droit civil et moral même au point d’être exclu (moralement) de la société. Au Liban, on rencontre souvent dans les tribunaux, des procès caractéristiques de la culture libanaise : « Fad Bakaara » qui veut dire déflorer, voire faire perdre sa virginité par la force.

D’autre part, les lois concernant la transgression de l’inceste se diffèrent de ceux des pays occidentaux, et pour les mêmes raisons propres à notre société ;

Le mariage au Liban comme presque tous les pays arabes est un mariage religieux, chaque individu suit sa communauté et le mariage s’inscrit dans les tribunaux légitimes religieux. Le mariage civil n’existe pas encore, malgré qu’il forme l’objet d’une demande populaire à présent. En cas de mariage mixte (entre deux religions différentes), l’un des protagonistes doit choisir d’appartenir à la religion opposée, le même phénomène se passe au sein d’une même religion mais de communautés différentes.

Les relations incestueuses rendent compte de ce fait-là, les relations de parenté résultantes de ce régime sont des relations consanguines (liens de sang) et non pas d’alliance (liens de mariage).

Avoir une relation sexuelle avec la fille de l’épouse n’est pas considérée comme un crime d’inceste mais un crime de viol, par suite il suivra les lois de transgression du viol et non pas d’inceste, une relation sexuelle non consentante entre le fils de l’époux et la fille de l’épouse (qui n’est pas effectivement sa soeur) ou inversement, suivant la loi n’est pas une relation incestueuse non plus.